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05 / 06 / 2012
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Drames à La Poste, trois collègues attentent à leurs jours

Des réorganisations/restructurations à un rythme effréné. Une gestion des personnes, des organisations du travail et des carrières de plus en plus individualisée. Une course aux seuls résultats financiers par des objectifs (tout aussi individualisés) tout autant inatteignables qu’incompréhensibles.

Et le changement du statut de La Poste, de service public à société anonyme, qui aggrave et accélère ces processus.

Voilà les origines, les causes premières du malaise que connaissent les employés de La Poste se traduisant aussi par les gestes dramatiques de ces derniers mois. Et encore, la lumière n’a été mise que sur ceux de cadres supérieurs. Début avril, après de nombreux atermoiements, le président de La Poste a commencé à répondre aux exigences de toutes les organisations syndicales.

Il a notamment annoncé une pause des réorganisations/restructurations jusqu’au rendu des travaux de la commission du « grand dialogue », présidée par Jean Kaspar.

Il faudra attendre le milieu de l’automne, dans le meilleur des cas.

Pendant ce temps, la vie continue.

  • Les facteurs subissent encore la sur-sécabilité parce que les emplois vacants ne sont pas comblés.
  • Pour les mêmes raisons, les guichetiers changent en permanence de position, de travail, d’horaires. Ils font des heures supplémentaires pour combler le manque d’effectif. Les arrêts maladie se multiplient.
  • Les objectifs pour les commerciaux (courrier et financiers) ne connaissent pas de pause, loin s’en faut !
  • Les cadres, y compris les DE et DET, effectuent des tâches d’exécution (distributions, guichets…) pour suppléer aux absences et vacances d’emplois.
Pendant ce temps, d'autres collègues attentent à leurs jours (Normandie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Bretagne…), parfois de façon définitive.

Nous sommes en droit de nous demander : à quoi sert la commission Kaspar ? À quoi sert de continuer d’y participer ? Ces questions sont posées...

Il faut que cela cesse et pour cela, FO communication avance ses exigences, de bon sens.
  • combler immédiatement tous les emplois vacants et réinjecter du personnel,
  • mettre un terme aux objectifs strictement financiers,
  • revenir à des règles collectives et transparentes en matière de gestion et de salaire,
  • revenir aux fondements du service public.
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