Les sacrifices...ça suffit !
A la mi juillet le Gouvernement a présenté un budget visant a ramener le déficit public sous la barre des 3% en 2029. Celui-ci se traduit par une austérité historique de plus de 44 milliards d’euros soit davantage que celle imposées dans le premier plan d’ajustement à la Grèce en 2011.
Un tel volume d’« économies » n’a jamais été réalisé dans toute l’histoire du pays et se traduit par une violence sociale sans précédent.
Après avoir transformé nos deux meilleures années de retraite en nos deux pires années de boulot, après le gel quasi ininterrompu de la valeur du point d’indice malgré un niveau d’inflation historique, après le refus de réviser les grilles indiciaires pour rétablir les déroulement de carrière, après l’abandon de la Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat qui aurait dû bénéficier à près d’un tiers des agents de la DGFiP, après l’amputation de 10% de la rémunération en cas de congés ordinaires de maladie, voici désormais le retour des forts volumes de suppressions d’emplois ( 3 000 annoncées pour 2026) et du non-remplacement d’un départ en retraite sur trois à compter de 2027 qui se traduira par plusieurs dizaines de milliers de suppression d’emplois, de la non indexation des budgets et la fusion/suppression d’un tiers des agences.
CHACUN DE NOUS PAIERA PLUSIEURS FOIS
A quoi il faut ajouter la suppression de deux jours de congés ou la monétisation de la cinquième semaine de congés payés après les deux ans fermes de la réforme des retraites. Le gel du barème de l’impôt sur le revenu va faire entrer dans l’impôt plus de 300 000 personnes et augmenter la facture de plus de 15 millions d’autres. Le gel des aides sociales va accroître une précarité déjà record. L’orientation est claire : chacun d’entre nous paiera plusieurs fois comme fonctionnaire, comme contribuable, comme salarié, comme parent, comme malade, comme retraité, comme citoyen…
Et il s’en trouve encore pour penser ce n’est pas assez !
Dans le même temps, la Cour des comptes rappelle que les baisses et allègements d’impôts privent les comptes publics de plus de 62 milliards par an quand son Premier Président considère qu’ « il n’y a pas des masses à gratter » du côté de la fraude fiscale, un rapport parlementaire évalue à 211 milliards par an le montant des aides aux entreprises sans conditions ni contreparties et les records de dividendes sont pulvérisés année après année !
PAS UN EMPLOI DE TROP PAS UN EMPLOI DE MOINS !
Nous ignorons à cette heure quelle sera la contribution, forcément exemplaire, de la DGFiP. Mais notre année blanche à nous, déjà par deux fois trahie en 2025, ne résistera probablement pas aux orientations gouvernementales.
On parle déjà de 550 suppressions d’emplois en 2026 et 600 en 2027 après la perte de plus de 30 000 emplois depuis 2008.
Malgré le rempart de papier du ministère, dans le cadre de la revue des missions, qui a pour la première fois souligné les efforts du ministère, la DGFiP continuera selon toute vraisemblance à subir un sort sans équivalent dans toute la fonction publique. Les agents continueront à porter à bout de bras le service public malgré les moyens qu’on nous refuse.
Jusqu’à quand ?
Il n’y a pas un emploi de trop à la DGFiP, il ne peut donc plus y avoir un emploi de moins !
LÉGITIME DÉPENSE !
Continuer à affaiblir l’administration en charge de financer toutes les autres n’a aucun sens et ce sont les attributions régaliennes qui désormais sont directement menacées. La DGFiP est confrontée à une recrudescence d’actes désespérés qui en six mois dépassent déjà les niveaux des années précédentes et nous nous acheminons vers un inadmissible record historique.
Nous sommes au bout d’un système qui nous offre chaque année un rabot tout neuf qui coupe mieux encore que le précédent. Il dépend de chacun d’entre nous que le service public républicain tel que nous l’avons reçu, tel que nous le faisons vivre au quotidien, nous puissions encore le transmettre aux générations suivantes.
Nous sommes en état de légitime dépense !
Ne déléguons pas à d’autres l’impérative réaction collective. Nous faisons tous partie de la solution ! La colère est immense mais peine à parfois trouver les voies de son expression collective. Nous n’avons désormais plus le temps de ne pas y croire. C’est maintenant qu’il faut imposer la justice fiscale et sociale et combattre la violence sociale.
L’ensemble des confédérations syndicales appelle à la grève interprofessionnelle le 18 septembre prochain, notre syndicat appelle les agentes et les agents de la DGFIP à s’en emparer et à être massivement en grève et dans les manifestations sans attendre d’un changement de gouvernement d’autre « rupture » que celle de plus en plus profonde du pacte républicain.
Et parce qu’une journée ne suffira probablement pas, après la réussite du 18 septembre rassemblons-nous partout en assemblées générales pour débattre et nous organiser sur la durée.
POUR QUE DEMAIN NE RESSEMBLE PLUS À AUJOURD’HUI, C’EST LE MOMENT DE FRAPPER FORT !
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On se FITCH de nous !
Selon l’adage populaire : « seuls les imbéciles ne changent pas d’avis ».
La constance de nos gouvernements à désigner les fonctionnaires, et notamment les agents de la DGFiP que nous sommes, comme principaux responsables de la dette qui accablerait le pays permettrait donc de classer certains dans cette catégorie.
Après le gel du point d’indice, la mise en place du jour de carence, la baisse de notre rémunération de 10% en cas d’arrêt maladie, les suppressions massives d’emplois, la suppression de la GIPA, il nous faudrait donc accepter :
- de travailler 2 jours de plus gratuitement tous les ans,
- la pérennisation de la suppression de la GIPA,
- le gel du point d’indice ad vitam aeternam...
Le tout pour permettre au pays de résorber sa dette soi-disant abyssale en agitant, sans fondement objectif, le spectre d’une mise sous tutelle du Fonds Monétaire International. Le verdict périodique des agences de notation fait figure d’oracle.
POUR F.O.-DGFiP : C'EST NON !
De quelle dette parle-t-on ?
Des exonérations massives de cotisations accordées sans contrepartie ni contrôle aux entreprises, notamment les plus importantes ?
De la contre-révolution fiscale de ces trente dernières années qui a vu l’Etat se priver de ressources au profit des ménages les plus aisés (suppression de l’ISF, création de niches fiscales…) ou en transférant sur les ménages une part croissante de la fiscalité des entreprises ?
Du coût direct et indirect de la crise financière de 2007-2008 qui a vu l’Etat sauver le système financier privé ?
Du cout des mesures de soutien pour lutter contre la COVID 19 ?
Si ces 4 éléments sont les principaux facteurs de notre dette actuelle, à quel moment ont-ils bénéficié aux agents publics en général et aux agents de la DGFiP en particulier ?
Aucun bien entendu.
Certes, il a toujours été de bon ton pour nos politiques de tenir des discours alarmistes sur le sujet pour entretenir l’idée du chaos et justifier toujours davantage d’austérité. Sur ce point aussi, leur constance fait plaisir à voir.
Et pourtant si l’on y regarde de plus près :
En 2024, la charge de la dette française s’élevait à 2% du PIB, soit un niveau nettement moindre que dans les années 1990 et équivalent à la moyenne de la zone euro,
Aujourd’hui, les intérêts de la dette représentent moins de 5% des dépenses publiques contre plus 20% dans les années 1930,
Lorsque le pays veut emprunter 20 Md€, il reçoit 60Md€ de propositions.
Pas si mal pour une structure au bord de la faillite. Le montant de la dette est une chose, mais l’usage que l’on en fait en est une autre.
L’endettement a permis de construire des routes, des hôpitaux, des écoles… et contrairement à l’idée reçue n’a pas financé que le fonctionnement d’un État prétendument devenu obèse quand chaque français constate quotidiennement l’affaiblissement continu du service public.
Lorsque le 1er Ministre annonce que chaque français nait avec 54 000 € de dette, il oublie juste de dire qu’il hérite aussi de 24 000 € d’actifs financiers (stock d’or, participations dans des entreprises privées et publiques) et de 41 000 € d’actifs non financiers (patrimoine historique notamment).
Au final, chaque français naît donc avec un patrimoine positif de 10 782 €.
Mais il ne faut pas toucher aux entreprises - y compris celles qui dégagent des bénéfices colossaux, distribuent des dividendes records et bénéficient d’aides publiques sans contreparties-, ni aux patrimoines les plus élevés !
Les « gagnants » sont dès lors vite trouvés : les retraités, les travailleurs en général et les fonctionnaires en particulier.
Les accros à la dépense publique ne sont pas toujours ceux que l’on désigne ou que l’on stigmatise !
Malgré 4 Premiers Ministres différents en 3 ans, les mesures anti-fonctionnaires se sont succédées avec une constance qui « force le respect ».
Nous ne sommes ni dupes ni naïfs au point de croire qu’un changement de Gouvernement changerait la donne. Il est grand temps de donner un avertissement massif à nos futurs décideurs et de revendiquer le respect des droits et le droit au respect !
parce que la colère est immense
Pour que demain ne ressemble ni à hier ni à aujourd’hui,
parce que que continuer à sacrifier la DGFiP est à la fois absurde et contre productif
Parce que l’on fait tous partie de la solution :
Frapper fort
avec l'ensemble des confédérations syndicales TOUS en grève le 18 septembre
L'appel de l'intersyndicale de la DGFIP
LE 18 SEPTEMBRE, EN GRÈVE pour nos emplois, nos missions, nos droits et nos salaires !
Les orientations budgétaires pour 2026, présentées le 15 juillet par François Bayrou, cumulait les régressions sociales et les attaques contre le monde du travail, les retraités et les malades : suppression de deux jours fériés, suppressions massives d’emplois dans la fonction publique, gel des rémunérations des agents publics, des retraites et des prestations sociales, doublement des franchises médicales, remise en cause de la 5ème semaine de congés payés…
Les services publics et les fonctionnaires sont une fois de plus la cible privilégiée des politiques austéritaires.
A la DGFIP, 550 suppressions d’emplois supplémentaires sont projetées pour 2026 puis 600 pour 2027 avant même application de la suppression d’un fonctionnaire sur 3.
Refusons que la DGFiP soit une nouvelle fois sacrifiée sur l’autel de l’austérité budgétaire.
La chute du gouvernement Bayrou ne résout rien.
Peu importe le visage, c’est le cap et les politiques menées qu’il faut changer !
Et sans notre mobilisation, sans la mobilisation de toutes celles et ceux qui vivent de leur travail, ce seront encore les fonctionnaires, les salariés, les retraités et les privés d’emplois qui subiront ces coupes budgétaires. La construction d’un autre budget, porteur de justice fiscale et sociale est impérative. La colère sociale doit être entendue.
Les organisations syndicales Solidaires, CGT, FO, CFDT et CFTC exigent :
LE 18 SEPTEMBRE, TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ET DANS LA RUE
- Imposons un budget de justice fiscale et sociale
-Des moyens budgétaires suffisants pour exercer nos missions de service public
-L’arrêt des suppressions d’emplois à la DGFIP
- Une revalorisation significative des rémunérations des agents publics
- L’abrogation du jour de carence et de la baisse de 10 % des rémunérations pendant les congés maladies
- L’abandon de l’année blanche et la revalorisation des pensions de retraites et des prestations sociales
- L’abandon du recul de l’âge de la retraite à 64 ans
- Une véritable justice fiscale avec une hausse de la taxation des hauts revenus
- L’arrêt des aides massives aux entreprises sans contreparties
Solidaires Finances Publiques, la CGT Finances Publiques, F.O.-DGFiP et l’alliance CFDT/CFTC Finances Publiques appellent les agentes et agents à se mettre en grève et à participer aux manifestations le 18 septembre.
Ensemble, faisons de cette journée un succès pour porter nos revendications et montrer notre détermination
! L’intersyndicale se réunira de nouveau dès le 19 septembre.
Une journée majeure pour la Fonction Publique
La nomination d'un nouveau Premier ministre ne change rien, bien au contraire.
Sébastien Lecornu, ministre de tous les gouvernements Macron depuis 2022, a soutenu tous les
budgets d'austérité et la contre-réforme des retraites.
Autant dire que son engagement inconditionnel auprès du Président de la République et de tous les
Premiers ministres précédents ne laisse aucun doute sur ses orientations politiques.
N'en déplaise à certains, ce qui compte n'est pas le changement de méthode mais une autre politique,
fondée sur une véritable répartition des richesses, des aides aux entreprises impliquant
obligatoirement une contrepartie et l'arrêt du couperet permanent de la réduction des dépenses
publiques.
A quelques jours de la présentation des projets de loi de finances et de financement de la sécurité
sociale que FO Fonction publique combattra, la mobilisation du 18 septembre 2025 doit être forte et
réussie.
Pas d'hésitation, pas de tergiversation, nous n'avons rien à attendre de ce Premier ministre et de son
futur gouvernement.
Dans tous les cas, les coupes budgétaires envisagées sont synonymes de gel du point d'indice, de
grilles indiciaires indigentes, de réduction de 10% de la rémunération en cas d'arrêt maladie et de
suppression de postes.
Ce n’est pourtant pas l’austérité pour tout le monde : des centaines de milliards de dépense publique
abreuvent l’industrie d’armement et les dividendes des actionnaires. C’est bien pour continuer à
augmenter ces budgets déjà faramineux que le gouvernement saigne les salariés et les services
publics.
Dans la poursuite de notre appel à la grève reconductible avec notre Confédération, il est impératif
de réussir le 18 septembre, journée d'avertissement à ce gouvernement avant le lourd combat contre
les projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale.
Le 18 septembre tous en grève reconductible et mobilisés !