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31 / 10 / 2011 | 1 vue
Relations Médias Cnt / Membre
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Lutter contre la supercherie de la TVA sociale

Le gouvernent laisse régulièrement et sciemment fuiter des rumeurs sur la mise en place d'une « TVA sociale ». Sous ce nom qui semble évoquer un progrès se cache en réalité un nouveau montage financier au profit des possédants. 

La « TVA sociale » défendue par l'UMP est l'idée d'instaurer une véritable « double peine » pour les travailleurs. Tout d'abord, le gouvernement compte diminuer les cotisations sociales des entreprises, notamment les cotisations familiales. Il laisse croire que ces entreprises gagnant ainsi en compétitivité pourront embaucher plus de personnels. D'un autre côté, il récupère ce manque à gagner en augmentant la TVA à laquelle sont soumis tous les travailleurs, avec ou sans emploi. 

Cette nouvelle mesure d'allègement de charges viendrait s'ajouter aux déjà nombreuses exonérations salariales dont bénéficient les entreprises (près de 30 milliards d'euros ces dernières années !). Pourtant, les effets de ces exonérations sont qualifiés de très faibles par la Cour des Comptes et ce sont bien elles, qui en privant de crédits la Sécu et les régimes de retraites, ont créé artificiellement depuis 20 ans, les déficits que l'on cherche aujourd'hui à combler. Pire, ces allègements, qui transfèrent une partie du salaire indirectement versé aux travailleurs via les organismes de solidarité, aux bénéfices des entreprises, participe à diminuer le poids des salaires dans le PIB. C'est ainsi qu'en France, la part des salaires dans le PIB a diminué de 9 % en 25 ans, au profit des bénéfices redistribués par les entreprises. Une importante partie des richesses a ainsi pu passer de la rémunération du travail à celle du capital. 

Enfin, l'augmentation de la TVA pour tous constituera un pas de plus vers la vie chère, qui touche déjà les foyers les plus en difficulté. Cet impôt qui touche pauvres et riches de la même façon est l'un des plus inéquitables et il n'est pas étonnant que Sarkozy continue ainsi à taxer les plus démunis, comme il l'a toujours fait depuis 5 ans. Bref, à l'heure où la question du partage des richesses se pose avec toujours plus d'acuité, il est impératif d'empêcher la création de cette TVA véritablement « anti-sociale ».

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Suivons ce raisonnement. On baisse donc les charges sociales et on les transfère sur la TVA. Que deviennent les 30 E dont vont bénéficier les entreprises ? 1ère hypothèse : Une baisse des prix ? Malheureusement si ça peut être vrai parfois, ce n'est qu'en partie et d'autre part on voit à travers le prix des produits de première nécessité que si les hausses sont répercutées les baisses ne le sont pas. C'est pas une invention de la CNT, , on trouve d'ailleurs pas mal d'analyses de ce processus économique. 2ème hypothèse : les entreprises vont embaucher. Les exonérations sociales actuellement en place coûtent près de 30 milliards par an et d'après la Cour des Comptes sont peu efficaces et profitent surtout aux grosses entreprises qui ont peu de risques de délocalisation. Dans ces entreprises ont retrouve sans surprise celle qui, ces dix dernières années, ont réalisé les plus gros plans de licenciements. 3ème hypothèse : cet argent profitera encore aux actionnaires et aux possédants des outils de production C'est le mouvement en route depuis 30 ans. C'est ainsi que le poids des salaires a baissé de 9% dans le PIB ces 30 dernières années. La richesse est produite par le travail, il est normal que ce soit le travail qui paye les organismes de solidarité, pour tous. Pas seulement ceux qui le financent. C'est à mon avis les divergences entre la CNT et la CGC.