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CLÉA, première certification interprofessionnelle
Syndicats et patronat ont élaboré paritairement une certification interprofessionnelle visant à valoriser et reconnaître des compétences acquises mais parfois ignorées par les salariés eux-mêmes. Mathieu Lapprand, journaliste à FO Hebdo, fait le point.
Le 21 janvier dernier, les syndicats et le patronat ont délivré le premier certificat de connaissances et compétences professionnelles. Aujourd’hui, près de 600 évaluations sont en cours ou ont été réalisées. Ce nouveau dispositif a été élaboré à travers le comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la formation (COPANEF), un décret du 13 février 2015 lui ayant confié la responsabilité de l’élaboration et du suivi de ce socle de connaissances et compétences professionnelles.
Trois à quatre millions d’actifs (couverts par 51 branches professionnelles) et les chômeurs sont potentiellement concernés par CLÉA. La certification vise officiellement à reconnaître les compétences des salariés ou chômeurs les plus éloignés de l’emploi ou de la formation. Elle doit également permettre de restaurer la confiance chez des salariés ou des chômeurs qui pourraient se considérer comme incapables d’acquérir un diplôme ou de suivre une formation. L’outil est conçu pour tous les secteurs d’activité et reconnu sur tout le territoire.
L’objectif du dispositif est de valoriser les compétences acquises par le salarié durant sa vie professionnelle, de mettre en avant les domaines pour lesquels ses compétences sont maîtrisées. Le processus se déroule en deux ou trois étapes : l’évaluation tout d’abord est construite pour ne pas être ressentie comme un examen ou une épreuve. S’il s’avère que des domaines ne sont pas suffisamment maîtrisés, un parcours de formation est alors proposé au candidat ; c’est la deuxième étape. Une attestation de validation des acquis peut lui être délivrée, lequel dispose ensuite de cinq années pour finir la validation des domaines manquants.
Stéphane Lardy, secrétaire confédéral chargé de la formation professionnelle, est fier de ce dispositif concret et paritaire qui doit « redonner confiance, en montrant aux salariés qu’ils disposent de savoir-faire, de compétences ».
Le CLÉa, ou socle commun de connaissances et de compétences (S3CP), est une certification reconnue par l'État accessible à tous (chômeurs, salariés etc.), visant à reconnaître des connaissances et compétences acquises en milieu professionnel
Le 21 janvier dernier, les syndicats et le patronat ont délivré le premier certificat de connaissances et compétences professionnelles. Aujourd’hui, près de 600 évaluations sont en cours ou ont été réalisées. Ce nouveau dispositif a été élaboré à travers le comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la formation (COPANEF), un décret du 13 février 2015 lui ayant confié la responsabilité de l’élaboration et du suivi de ce socle de connaissances et compétences professionnelles.
Trois à quatre millions d’actifs (couverts par 51 branches professionnelles) et les chômeurs sont potentiellement concernés par CLÉA. La certification vise officiellement à reconnaître les compétences des salariés ou chômeurs les plus éloignés de l’emploi ou de la formation. Elle doit également permettre de restaurer la confiance chez des salariés ou des chômeurs qui pourraient se considérer comme incapables d’acquérir un diplôme ou de suivre une formation. L’outil est conçu pour tous les secteurs d’activité et reconnu sur tout le territoire.
Sept domaines évalués
Les candidats sont évalués sur sept domaines clefs : la communication en français, l’utilisation de règles de base de calcul et du raisonnement mathématique, l’utilisation des techniques usuelles de l’information et de la communication numérique, l’aptitude à travailler dans le cadre de règles définies pour un travail en équipe, l’aptitude à travailler en autonomie et à réaliser un objectif individuel, la capacité d’apprendre tout au long de la vie et enfin la maîtrise des gestes et postures ainsi que le respect des règles d’hygiène, de sécurité et environnementales élémentaires.L’objectif du dispositif est de valoriser les compétences acquises par le salarié durant sa vie professionnelle, de mettre en avant les domaines pour lesquels ses compétences sont maîtrisées. Le processus se déroule en deux ou trois étapes : l’évaluation tout d’abord est construite pour ne pas être ressentie comme un examen ou une épreuve. S’il s’avère que des domaines ne sont pas suffisamment maîtrisés, un parcours de formation est alors proposé au candidat ; c’est la deuxième étape. Une attestation de validation des acquis peut lui être délivrée, lequel dispose ensuite de cinq années pour finir la validation des domaines manquants.
Stéphane Lardy, secrétaire confédéral chargé de la formation professionnelle, est fier de ce dispositif concret et paritaire qui doit « redonner confiance, en montrant aux salariés qu’ils disposent de savoir-faire, de compétences ».
Le CLÉa, ou socle commun de connaissances et de compétences (S3CP), est une certification reconnue par l'État accessible à tous (chômeurs, salariés etc.), visant à reconnaître des connaissances et compétences acquises en milieu professionnel
Repères : six réseaux habilités pour l’instant
Le COPANEF a habilité six réseaux au niveau national interprofessionnel : l’AFPA, le groupement 2A2C, la fédération des UROF, l’INFREP, les organismes labélisés APP (ateliers de pédagogie personnalisée) et les groupements d’établissements Éducation nationale (GRETA). Mais la dimension nationale de la certification incitera probablement de nombreux autres organismes à délivrer cette formation dans les prochains mois.
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