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Christian Lacroix: une situation sociale ubuesque !
On le sait maintenant, le Cheikh Hassan ben Ali al Naimi a annoncé son intention de finaliser dans les prochains jours une offre de reprise de la maison de haute-couture Christian Lacroix à plus de 50 millions d’euros, ainsi que de la quasi-totalité du personnel.
Dans le même temps, Bernard Krief Consulting a apporté les garanties financières qui faisaient jusqu’alors défaut alors que son projet économique et social apparaissait séduisant à bien des égards.
Tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, pourrait penser le quidam.
- En fait, la situation nous préoccupe au premier chef. En effet, hier le comité d’entreprise devait être consulté sur… la mise en place d’un plan de licenciement de 72 personnes.
D’un côté, nous avons les actionnaires actuels (la famille Falic), qui considèrent qu’il y a urgence à agir au regard d’une situation financière dégradée, et de l’autre des salariés qui ne peuvent que se réjouir de voir de nouvelles offres arriver et d’autres se consolider.
Qui, de l’économique ou du social, doit légitimement l’emporter dans ce genre de situation ?
- Pourquoi les pouvoirs publics restent-ils muets dans des moments aussi importants, où leur seul poids pourrait faire pencher la balance du bon côté ?
C'est une question de bon sens, si on licencie aujourd’hui 72 personnes que restera-t-il demain du savoir-faire de la maison et quelle sera sa capacité à poursuivre son activité ? Nous n'avons de cesse de dire que l’avenir de cette maison passe par la préservation de son intégrité, la haute-couture ne doit pas être séparée des autres activités qui garantissent la viabilité du modèle économique.
On a aujourd’hui au moins deux projets qui nous donnent cette garantie et qui reprennent la quasi-totalité des effectifs. Que faut-il de plus ?