Cession des actifs d’EDF : la question se précise pour RTE
Le serpent de mer de la cession d’actifs du groupe EDF concernant RTE n’est plus ce sujet qui revient parfois au gré des saisons comme un exercice purement intellectuel.
Pour les pouvoirs publics et nos directions, la phase opérationnelle approche et la question est maintenant d’une brûlante actualité.
Si notre fédération n’est pas opposée à ce que RTE s’adapte aux évolutions structurelles de son environnement, nous ne pouvons en revanche pas accepter qu’une entreprise de service public comme RTE devienne uniquement une entreprise au service du marché financier européen.
En quelques années, nous sommes passés d’un système électrique au service des usagers à un système dans lequel les flux financiers sont plus importants que la sûreté d’alimentation
ou la qualité du service fourni à nos clients.
Les pressions insistantes de Bruxelles sur le modèle français font peser des risques de démantèlement au groupe EDF.
Suite à l’impasse à laquelle conduisent actuellement les demandes des instances de Bruxelles, la possibilité de vendre 50 % de RTE (inscrit au plan de moyen terme d'EDF 2016-2018) devient une certitude et ce pour des raisons purement financières.
Qui peut croire que ceux-ci seront sans incidence sur l’emploi, les garanties collectives, les conditions de travail et les perspectives de projet professionnel des agents et salariés
de RTE ?
Les germes de la privatisation du secteur électrique Nous ne pouvons accepter de voir notre entreprise ainsi se dégrader sans réagir.
La sortie de RTE du groupe EDF porte en elle les germes de la privatisation du secteur électrique et donc d’un affaiblissement de l’ensemble d’un secteur vital pour la nation et un affaiblissement du service public.
Pas encore de commentaires