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30 / 06 / 2014 | 1 vue
Social Nec Mergitur / Membre
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À Lyon, l’été sera chaud pendant le congrès de l'AIFL, association mondiale des bibliothécaires

Au même moment, les bibliothécaires lyonnais seront en grève pour dénoncer leurs conditions de travail.

« Bibliothèques, citoyenneté, société : une confluence vers la connaissance ». Vaste programme comme dirait le général. C’est en tout cas le titre choisi par l’association mondiale des bibliothécaires, l’AILF pour son congrès qui se déroulera cette année à Lyon du 16 au 22 août.

Évidemment la capitale des Gaules, qui a versée 200 000 euros pour cela, va s’enorgueillir d’être le lieu où va se discuter l’avenir des bibliothèques. Le problème c’est que dans la ville dirigée par Gérard Collomb, les mots bibliothèque, citoyenneté et société semblent plutôt antinomiques ces dernières années.

Alors que la Ville de Lyon communique à tout va sur ce congrès, quelques voix discordantes s’élèvent. Ainsi la CGT, syndicat majoritaire, a déposé un préavis de grève pendant le raout de l’AILF pour dénoncer les carences qui touchent les bibliothèques municipales de la ville située entre Rhône et Saône (lire ici).

« Il y a un gros décalage entre la communication autour de ce congrès et notre réalité quotidienne », déclare la CGT au journal Le Progrès de Lyon. Il est vrai que les bibliothèques municipales sont en conflit depuis neuf mois maintenant.

Gros événements privilégiés

Car à Lyon, le climat social est tellement tendu que les bibliothèques ont connu quatre jours de grève, tous très suivi. Au menu des revendications : les effectifs mais aussi les moyens matériels avec des ordinateurs et logiciels vieillissants. Autre critique : la deuxième ville de France semble surtout valoriser de gros événements au détriment des actions culturelles de proximité.

« La direction avait promis en janvier de nous donner le résultat de l’audit sur l’informatique ainsi que les chiffres pour les remplacements de personnel mais nous n’avons toujours rien », dénonce Roland Hernandez, délégué CGT dans les colonnes du Progrès. Le syndicat pointe les manques permanents dans les bibliothèques de la Duchère, de Bachut et de celle située dans le IIIème arrondissement.

En tout cas, preuve du malaise, ils ne sont que 45 bibliothécaires lyonnais à s’être portés volontaires pour le congrès de l’AIFL, soit un dixième seulement des effectifs. Est-ce à dire que les 90 % restants pourraient se donner rendez-vous dans la rue ? Une probabilité qui n’est pas à écarter tant la situation sociale est dégradée. L’été sera chaud chez les gônes.

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