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02 / 01 / 2012 | 15 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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France Télécom Orange privilégie la sécurité sur les économies après une chute mortelle

Il aura fallu une chute mortelle, le 2 décembre à Marseille, pour que France Télécom Orange interdise l’utilisation des « échelles plateformes », que les unités d’intervention tentaient d’imposer depuis 2008 pour économiser 20 millions d’euros par an en limitant notamment l’usage des camions nacelles aux interventions à plus de 5 mètres. Les directions des unités d’intervention ont adressé des notes indiquant que la nacelle devait désormais être utilisée en première intention.

  • « Une note à ma signature sera remise à chaque technicien pour expliquer au client le cas échéant pourquoi le rétablissement de sa ligne nécessite de mobiliser des moyens supplémentaires. Cela évitera que le technicien soit poussé par le client à utiliser un matériel non conforme que le client pourrait lui fournir », explique le directeur de l’unité d’intervention de Marseille.


Le 27 avril 2009, l’inspection du travail de l'Hérault avait adressé une mise en demeure à l’initié d’intervention de France Télécom Orange soulignant la non-conformité des « échelles plateformes ». Un risque déjà soulevé par un courrier de l’inspection du travail de l’Isère, suite à la bascule d’une plateforme ayant causé un accident du travail à un technicien intervenant seul. Pour France Télécom, une intervention en binôme ne s’imposait justement pas car sa plateforme était censée s’assimiler à un poste de travail et non à une échelle. En 2009, l’inspection du travail de Paris invitait France Télécom Orange « à reconsidérer son évaluation des risques concernant les travaux en hauteur ».

Un prochain CNSHSCT (comité national santé hygiène sécurité et conditions de travail) extraordinaire de l’unité économique et sociale de France Télécom devrait acter la généralisation de l’interdiction des plateformes et lancer un groupe de travail « afin de rechercher des solutions adaptés pour les faibles hauteurs »… Une notion toute relative.

Voilà qui ne règlera pas la question estime Denis Allix, représentant SUD à la commission « travaux en hauteur » du CNSHSCT. Interview...

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Je suis secrétaire du CHSCT UI Bretagne France Télécom et représentant CGT. Après le décret 2004-924 sur les travaux en hauteur, notre CHSCT est intervenu pour le faire respecter. Après une bagarre juridique depuis 2008 (demande d'expertise ,TGI , Appel) et l'intervention des inspecteurs du travail, notamment celui du siège , nous avons réussi à ce qu'en Bretagne ces fameuses échelles plateforme qu'elle soit appelées polyvalentes (les grandes) ou Urbaines (les peities)ne soient jamais mises en circulation (la direction avait acheté pour 110 000 € d'échelles plateforme qui sont restées dans leur emballage) Ce qui a été possible en Bretagne doit l'être partout. Ces plateformes ne doivent plus être utilisées(grandes ou petites). Chaque CHSCT doit dès maintenant saisir sa direction pour imposer le retrait immédiat de ces "engins". France Télécom doit être poursuivie et condamnée pour la mort de notre collègue! En lisant cet article, je constate avec plaisir que l'auteur de cet article Denis Allix à changé de position (il avait voté (2 élus SUD) pour ces échelles plateformes au CHSCT de l'UI Normandie et aussi participé à un groupe de travail sur la conception de ces échelles)