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10 / 06 / 2014
Jacky Lesueur / Abonné
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Emploi : le gouvernement sort Caddie de l’ornière

Pour éviter le dépôt de bilan, la Banque publique d’investissement (BPI) va injecter 5 millions d’euros dans les caisses d’Altia, maison-mère du fabricant de chariots de supermarché Caddie.

L’usine de Drusenheim (Bas-Rhin), 420 salariés, est presque à l’arrêt depuis plusieurs jours. Faute de trésorerie, les fournisseurs ne sont plus payés et les salariés manquent de matières premières pour fabriquer les célèbres chariots.

Craignant pour leur avenir, ils se sont mis en grève le 20 mai, à l’appel d’une intersyndicale. Pour garantir la pérennité du site alsacien, ils demandaient l’intervention de l’État, actionnaire à hauteur de 20 % dans le capital de la maison mère Altia. Ils ont été entendus.

Une partie de la somme ira aux comptes de Caddie, l’autre à ceux du groupe Altia (3 000 salariés). En échange, l’État avait exigé le changement de direction. C’est chose faite depuis le 4 juin, avec la nomination à la direction générale d’Altia de Michel Rességuier, spécialiste des entreprises en difficulté.

« La grève du 20 mai a accéléré les choses, les 5 millions d’euros sont actés mais les fonds ne sont pas encore débloqués et il y a urgence. Le carnet de commandes est plein pour les cinq semaines à venir, pour un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros. Tous les salariés sont sur place, prêts à travailler, mais nous manquons de matériel pour produire et nous creusons le retard », précise Céline Goehringer, déléguée FO chez Caddie.

À la suite de problèmes de trésorerie, l’entreprise, qui fournit 70 % du marché français, avait déjà été placée en redressement judiciaire en 2012 et rachetée par Altia.

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