Organisations
Emploi des jeunes: des négociations à petits pas... comptés !
Annulée par le patronat il y a quinze jours, la troisième séance de négociations sur l’emploi des jeunes s’est tenue le 15 mars, se soldant par peu de choses. La question du financement d’éventuelles mesures a été renvoyée à plus tard.
Pourtant, dès le départ, syndicats (FO, CGT, CFDT, CFE-CGC et CFTC) et patronat (Medef, UPA et CGPME) voulaient trouver rapidement des mesures concrètes pour faciliter l’accès des jeunes actifs au marché du travail.
Or, la proposition d’une allocation pour aider les jeunes demandeurs d’un premier emploi a été retoquée par le Medef.
Force Ouvrière, pour qui le logement ou le transport peuvent apparaître comme un frein, propose de créer l’allocation jeune salarié. Pour financer le permis de conduire, par exemple.
« On n’a pas les moyens », a répliqué Benoît Roger-Vasselin (Medef), au nom de la délégation patronale. Il justifiait ainsi sa volonté de « ne pas augmenter les charges des entreprises ».
Finies les solutions ambitieuses du début, il veut juste « simplifier et regrouper les dispositifs existants, non en créer », ce qui permettrait un simple « fléchage » des financements actuels.
Ainsi, le patronat se contenterait bien d’un dispositif d’accompagnement ciblant les jeunes peu ou pas qualifiés, redondant avec celui de Pôle Emploi. D’où cette question ironique de Stéphane Lardy (FO): « Est-ce qu’on recrée Pôle Emploi? »
On est très loin de la proclamation de la patronne des patrons quand, début janvier, Laurence Parisot demandait que les jeunes soient « au centre des préoccupations ».