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16 / 06 / 2011 | 3 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Droit d'expression des salariés, la négociation obligatoire oubliée

Une première réunion de négociation d’un accord sur le droit d’expression directe et collective des salariés s’est déroulée le 24 mai chez HP. Elles sont bien rares les entreprises où ce sujet est mis sur la table. C’est pourtant obligatoire depuis les lois Auroux de 1982. Combien y a-t-il d’accords sur le sujet ? Combien y a-t-il de procès-verbaux de désaccords ?

  • Chaque année, l’employeur est théoriquement tenu d’inviter les syndicats à négocier les modalités de l’expression des salariés. Si cela fait plus de trois ans qu’il n’y a pas d’accord, « la négociation s’engage obligatoirement à la demande d’une organisation syndicale représentative ».


Chez HP, où le dernier accord date des années 1980, ce sont les syndicats qui ont ouvert la négociation en revendiquant la mise en place « des groupes d’expression » et la possibilité pour « un salarié angoissé par un prochain entretien avec son manager d’être accompagné par un collègue ou un DP ».

Lors de la première réunion, la direction des relations sociales a dressé la liste des moyens d'expression des salariés d'ores et déjà existant dans l'entreprise :

  • les petits déjeuners entre les employés et les membres du comité de direction ;
  • les réunions d’équipes ;
  • les « coffee talks » trimestriels ;
  • les formations destinées à l’encadrement ;
  • les journées/événements sur site ( journées Wellness…) ;
  • la politique de la « porte ouverte » ;
  • l’enquête annuelle « Voice of the Workforce » ;
  • les formations liées à l’amélioration ou la modification des conditions de travail.


Aucune mention du moindre canal d’expression en ligne comme par exemple un réseau social d’entreprise ou plus basiquement des espaces de discussion sur l’intranet.

Paradoxal de constater le faible intérêt des directions et des syndicats pour négocier des accords sur le droit d’expression directe et collective des salariés alors que c’est un levier essentiel dans la prévention des risques psychosociaux.

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