Organisations
Deux suicides et au moins deux tentatives à France Télévisions : appel au droit de retrait
Ce n'est pas faute d'avoir alerté et tiré le signal d'alarme... Mais nos avertissements sont restés lettre morte.
Souffrance au travail, mal-être constant pour une majorité de salariés totalement mis devant le fait accompli, stress permanent, mise sous pression des responsables hiérarchiques, comme de leurs collaborateurs directs... Tout cela est décrit et dénoncé dans 3 rapports sans appel sur cette minable et incohérente réorganisation.
Courant septembre, ce sont deux nouvelles tentatives de suicide, un collaborateur de France 5 et encore un de France 2... Tout cela sans compter la recrudescence d'arrêts maladies pour état dépressifs et de visites systématiques aux permanences médicales et ce, quelles que soient la région et la chaîne.
Les CHSCT sont saisis, des enquêtes sont supposées être en cours et pourtant, tout continue comme avant et France Télévisions, qui a signé un accord sur la prévention des risques sociaux, continue de prôner l'omertà. Ce n'est plus tenable pour les femmes et les hommes qui souffrent partout... Il convient à présent de tout geler en attendant la nouvelle organisation, annoncée par Rémy Pflimlin et promise pour décembre.
C'est pourquoi le SNPCA-CGC invite les organisations syndicales à décider, dans les jours qui viennent, de proposer aux salariés de faire valoir leur droit de retrait.
Droit de retrait > « Le salarié confronté à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, (qu'il s'agisse de l'aspect physique ou psychique) a le droit d’arrêter son travail et, si nécessaire, de quitter les lieux pour se mettre en sécurité. L’employeur ou les représentants du personnel doivent en être informés. Ce droit de retrait est un droit protégé. La décision du salarié ne doit cependant pas créer pour d’autres personnes une nouvelle situation de danger grave et imminent ».
À l'instar de ce qu'a déclaré Stéphane Richard, directeur général de France Télécom, face à une situation similaire, notamment « remettre l’humain au coeur de l’entreprise et en finir avec l’hypercentralisation » (ce qu'avait annoncé Rémy Pflimlin lors de ses auditions devant les parlementaires et le CSA), le successeur de Carolis doit formellement prendre les mêmes engagements et en finir avec l'absurde, irrationnelle et dévastatrice réorganisation de Carolis.
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