Organisations
Deux nouveaux PSE au programme du laboratoire GSK
En 2009, GSK (GlaxoSmithKline) avait ouvert un premier PSE pour supprimer 700 des 1 650 postes du site d'Evreux d'ici 2012. Grâce une commande spéciale du Ministère de la Santé, la direction avait différé de trois à neuf mois les départs de salariés dont les postes étaient supprimés, afin de produire 18 millions de boîtes de Relenza, un antiviral utilisé contre le virus de la grippe A. Fin février 2010, la direction a annoncé un nouveau PSE sur le siège et les visiteurs médicaux. Sur un effectif de 1 798 CDI, 584 postes seront supprimés, au lieu des 669 annoncés au départ.
Le cabinet Syndex, missionné par le comité d'entreprise, souligne qu'une réorganisation n'est pas injustifiée :
« il nous semble tout à fait exact de dire que les industriels de la pharmacie doivent sérieusement revoir leur modèle de croissance et leurs pratiques commerciales. De ce point de vue, le qualitatif de la réorganisation proposée en France est, dans ses objectifs généraux, une réponse. Mais le fait de mener simultanément, pour des raisons strictement boursières, une très forte réduction de coûts (-26 % depuis 2008), n’est pas nécessaire à la mise en place du nouveau modèle et risque même de fortement pénaliser sa mise en œuvre ».Et de poursuivre : « L’utilisation de ce nouveau modèle opérationnel pour créer une nécessité impérieuse de sauvegarde d’une compétitivité qui n’est pas menacée, a pour
objectif de justifier un nombre élevé de suppressions de postes pour motif économique, ce qui n’est juridiquement pas valable.
En mars, la direction a annoncé un nouveau PSE concernant douze postes sur le centre d'excellence Trombose de Marly (78). « Les élus ne comprennent pas cette nouvelle réduction d'effectifs, alors qu'ils sortent à peine d'un processus de consultation sur un PSE touchant la Visite Médicale et le Siège », lance la CGT.