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17 / 02 / 2015 | 154 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Complémentaire de santé : quatre assureurs labellisés dans la métallurgie

Suite à la mise en œuvre de l'ANI, tous les salariés du secteur privé devront être couverts par une complémentaire de santé au 1er janvier 2016 sur la base des nouvelles règles qui se mettent en place au fur et à mesure de la publication des décrets d'application.

Dans la métallurgie, l'une des plus importantes branches professionnelles*, les employeurs n'ont pas souhaité conclure un accord sur le sujet mais l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) a unilatéralement décidé de « référencer » pour trois ans les offres proposées par quatre organismes d'assurances choisis, semble-t-il, pour présenter une « palette » représentative du secteur de la complémentaire de santé :

  • le groupe Humanis et Malakoff Médéric,
  • la société mutualiste Mutex,
  • et la compagnie d'assurances Générali.

Les entreprises auront donc la possibilité de choisir ou non les contrats ainsi « labellisés ».

Cette démarche unilatérale n'a pas manqué de susciter nombre de réactions.

Il en est ainsi de la fédération FO métaux qui, lors d'une récente séance de négociation paritaire de branche a tenu à s'élever contre « le désengagement de l’UIMM d’un dialogue social de qualité et du paritarisme qui ont pourtant fait leurs preuves dans la branche ». Et pour l'organisation syndicale, « que dire lorsque nous apprenons par la revue Liaisons Sociales que l’UIMM référence quatre couvertures frais de santé pour les salariés de la métallurgie à savoir : Humanis, Malakoff-Médéric, Mutex et Generali ».

Pour la fédération, c'est un manque de considération envers les organisations syndicales représentatives de la métallurgie. Elle considère que « face à cette situation volontaire ou non, le dialogue social et le paritarisme ont subi un revers jamais connu dans le secteur et espère  qu’il ne s’agit pas d’un écartement volontaire des organisations syndicales qui aurait comme objectif de mettre fin au paritarisme ».

Dans  le cas de la non-conclusion d’un accord sur le barème des appointements minimaux garantis des ingénieurs et cadres et de la non-réouverture à une véritable participation avec les organisations syndicales au référencement des organismes paritaires liés à la couverture santé, FO métaux menace de ne plus participer aux négociations nationales.

Pour la fédération, « le manque d'ambition et le risque d'un faux-semblant de dialogue social au détriment d'un réel dialogue social constructif et de qualité ne pourra dans l'avenir qu'entamer la confiance réciproque à vouloir construire le futur dispositif conventionnel de la métallurgie ».

* Le secteur de la métallurgie compte plus de 90% de PME de moins de 50 salariés et une étude de l'UIMM de 2013 soulignait que 250 000 salariés n'avaient pas de couverture complémentaire de santé.

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