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16 / 07 / 2025 | 249 vues
Christian Grolier / Abonné
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PLF 2026: Un coup mortel porté à la Fonction publique

Le Premier ministre François Bayrou a présenté les orientations du Gouvernement pour les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale. L’austérité à la sauce béarnaise est encore plus indigeste que celle de ses prédécesseurs. Une fois de plus, les salariés doivent payer l’addition.


Supprimer deux jours fériés pour soi-disant produire plus. Pour la Fonction publique, produire est un non-sens.


Une année blanche qui aura pour conséquence le gel des prestations sociales, des salaires avec la reconduction du budget 2025. Cela signifie que tous les Français et donc les agents publics auront une baisse avérée de leur pouvoir d’achat par la hausse de l’inflation. Pour les fonctionnaires, gel du point d’indice pour la troisième année consécutive et aucune mesure catégorielle.


Trois mille postes supprimés dans la Fonction publique de l’État dès 2026. 

 

Pire à partir de 2027, ce serait le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite. Dans la seule Fonction publique de l’État, il y a eu 70,2 mille départs en retraite en 2022.

 

Ne pas remplacer un agent sur trois équivaut à 23,4 mille suppressions de postes : une saignée sans précédent !


Les barèmes de l’impôt sur le revenu et de la CSG seront maintenus au niveau de 2025 ce qui reviendra à une augmentation de l’impôt pour ceux qui changent de tranche ou entreront dans le paiement de l’impôt.


Enfin, le doublement des franchises médicales paupériserait un peu plus les salariés et agents publics.


En résumé, pour les fonctionnaires et agents publics :
 

 

  • gel des salaires et du point d’indice pour la 3ème année consécutive ;
  • pas de mesures catégorielles ;
  • 3 000 suppressions de postes en 2026 ce qui signifie surcharge de travail et dégradation des conditions de travail. À partir de 2027 des dizaines de milliers de suppressions de postes ;
  • 2 jours fériés en moins ;
  • et toujours une grille indiciaire smicardisée et 10 % de réduction de la rémunération en cas d’arrêt maladie 
  • fermeture d’agence avec 1500 suppressions de postes.


La FGF-FO a pour mandat de préparer la mobilisation pour la rentrée de septembre.


Elle le fera en coordination avec l’ensemble de ses structures et la Confédération .


La violence des attaques du Gouvernement nécessite un rapport de force à la hauteur et une grève dans la durée pour gagner.

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Selon le classement du magazine Challenges, le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de
France est passé de 267 milliards d’euros en 2012 à 1228 milliards d’euros en 2024 (l’équivalent de
45% du Produit Intérieur Brut)


Les politiques d’austérité menées par les gouvernements pendant cette période ont largement
favorisé cette envolée.


En effet, si les salariés subissent la régression sociale, des centaines de milliards abondent les aides
aux entreprises et les commandes à l’industrie d’armement.


Les fonctionnaires sont particulièrement touchés par cette politique qui ne fait que s’aggraver. C’est
ainsi que la loi de finances pour 2025 impose une deuxième année blanche consécutive pour le point
d’indice et une diminution de 10% de la rémunération en cas d’arrêt maladie.


Une fois encore, ce sont les fonctionnaires et les pensionnés de l’Etat qui sont visés par une série de
rapports, dont celui du rapporteur de la commission des finances de l’Assemblée nationale. En
proposant la création d’une caisse de retraite pour les fonctionnaires, ce rapport porte le
démantèlement du code des pensions civiles et militaires pour financer la politique budgétaire de
Macron et Lecornu.


Pour nous  c’est inacceptable !


FO affirme que le code des pensions civiles et militaires est partie intégrante du statut général des
fonctionnaires dont le principe de carrière est le pilier. Par conséquent, la pension doit rester le
prolongement du traitement d’activité.


Les pensions des fonctionnaires d’Etat sont et doivent rester inscrites au grand livre de la dette
publique.


Notre fédération  appelle à des assemblées générales pour discuter et décider la reconduction de la grève à partir du 2 octobre.


Pour obtenir satisfaction sur les revendications :


- L’abrogation de la loi sur les retraites portant l’âge légal à 64 ans ;
- L’indexation du traitement des actifs et de la pension des retraités sur l’inflation ;
- L’intégration des primes statutaires dans le traitement indiciaire, permettant leur prise en compte
dans le calcul de la pension ;
- L’augmentation immédiate de la valeur du point d’indice de 10% ;
- Une véritable négociation pour améliorer la grille indiciaire et rattraper les pertes subies depuis le
1er janvier 2000 ;
- La suppression de la diminution de 10% de la rémunération en cas d’arrêt maladie.


La FGF-FO n’aura de cesse de combattre le Projet de Loi de Finances (PLF) et le Projet de Loi de
Financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 tant que le statut général des fonctionnaires
sera la cible du gouvernement.