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11 / 05 / 2022 | 414 vues
Mireille Herriberry / Membre
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Salaires dans les banques : 0 % d'augmentation pour beaucoup, 34% pour un seul

Historiques, les résultats engrangés par les grandes banques françaises permettent aux grands patrons une progression salariale sans commune mesure avec celle des salariés de ces mêmes entreprises...engendrant de légitimes réactions...

 

Frédéric Oudea, le Directeur Général de la Société Générale va bénéficier d’une augmentation de 34 % de sa rémunération pour l’année 2021. Dans le rapport annuel que vient de publier le groupe, et qui sera sans aucun doute validé lors de la prochaine Assemblée Générale, il est établi que la rémunération (fixe + variable) du Directeur Général se monte à plus de 3 millions d’euros. Ceci sans compter, bien entendu, l’intéressement à long terme qui s’élèvera pour lui à plus de 700 000 euros au titre de 2021. Ainsi, sa seule rémunération est 45 fois plus élevée que la moyenne des rémunérations de l’entreprise. 3,4 millions € + 680 000€

 

Chez BNPP, la rémunération de Jean Laurent Bonnafé s’élèvera à 3,4 millions d’euros auxquels viendront s’ajouter quelques éléments à long terme d’une valeur équivalente à 680 000 euros.

 

Des bénéfices records qui profitent aux dirigeants, une inflation galopante qui ruine le pouvoir d’achat des salariés !

 

Dans ce contexte, c’est une intersyndicale inédite qui s’est constituée lors de la Négociation Annuelle Obligatoire de la branche AFB, face au refus de la partie patronale de négocier sur les salaires réels, mais uniquement sur les minima.

 

Alors que les cinq organisations syndicales demandaient principalement une augmentation générale de 3,2 %, la seule proposition de la partie patronale est une augmentation de 2  % des minima, soit 2  000 salariés concernés sur les 187 000 que compte la branche.

 

Le déclin du dialogue social, l’appauvrissement de la négociation et la politique salariale individuelle imposée depuis de nombreuses années creusent les inégalités et participent fortement à la perte d’attractivité de la profession.

 

Les demandes formulées par l’intersyndicale appelant simplement au respect des femmes et des hommes de la profession, l’intersyndicale a décidé de suspendre le dialogue social.

 

Pour notre organisation syndicale, la Branche doit aujourd’hui entendre le désarroi de milliers de salariés exclus des mesures salariales prises par les entreprises du secteur.
 

  • Nous avons  a choisi d’interpeller la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, ainsi que celui de l’Économie, des Finances et de la Relance de la République française, sur le blocage de la délégation patronale AFB et la surdité qui est désormais la posture du dialogue social de branche.
  • Nous avons  été à l’initiative de l’intersyndicale dans ces demandes. Avec les 4 autres syndicats, décision a été prise de suspendre le dialogue social dans l’attente du rendez-vous dont nous venons d’avoir confirmation.

 

 

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Après l’échec de la Négociation Annuelle Obligatoire de la Branche Banque, les 5 organisations
syndicales représentatives demandent l’ouverture d’une nouvelle négociation sur les salaires.

En effet, l’augmentation du SMIC au 1er mai 2022 impacte 3 niveaux de classification de la Branche
AFB.

Cette situation relève de la responsabilité exclusive du syndicat patronal et des entreprises du
secteur qui utilisent la politique salariale comme une simple variable d’ajustement financière.

Cette politique creuse les inégalités et participe fortement à la perte d’attractivité de la profession :
difficultés de recrutement,
démissions en cascade,
mal‐être au travail,
harcèlement,
bas salaires ...,
 


Les salariés attendent un signe fort de la Branche AFB avec de réelles mesures
salariales de maintien du pouvoir d’achat. Les demandes formulées appellent simplement au respect
des femmes et des hommes de la profession, qu’ils soient employés, techniciens ou cadres. 






COMMUNIQUE DE PRESSE INTERSYNDICAL




Pour que les intentions de reprise du dialogue social de Branche se traduisent en actes, les
organisations syndicales réclament collectivement une nouvelle NAO sur l’exercice 2022.

Le jeudi 12 mai 2022 marquait la reprise de la Commission Paritaire de la Branche AFB après la
suspension du dialogue social par les représentants des salariés pour dénoncer les relations bloquées
et difficiles avec les employeurs de la profession bancaire.

La précédente NAO s’est soldée par un Procès‐Verbal de désaccord au regard des propositions
patronales insuffisantes pour pouvoir recueillir une signature. Cependant les organisations syndicales
ne souhaitent pas rester sur ce constat d’échec. Les salariés subissent de plein fouet le contexte
inflationniste et, avec la dernière revalorisation du SMIC de 2,65 % au 1er mai, la branche se retrouve
en non‐conformité avec 3 niveaux de classifications qui se situent désormais en dessous du SMIC
(reconnu par la délégation patronale en séance du 12 mai 2022).

Cette situation est historique et met en évidence la faiblesse des augmentations accordées par le
passé. Cela est d’autant plus inadmissible que les entreprises de notre champ affichent des bénéfices
substantiels et des dividendes en forte augmentation.

Il apparait légitime, fondé et indispensable que la branche bancaire procède à une nouvelle
ouverture de NAO et une revalorisation générale des salaires.

En complément, les organisations syndicales ont demandé une étude pour avoir une vision du
nombre de salariés impactés par chaque point d’augmentation, en pourcentages, sur les minima.

Réponse à suivre lors de la prochaine CPB...

Pas de minimum pour les minima dans la Branche AFB


Le 12 juin dernier s’est tenue une séance de négociation concernant les niveaux de classification
passés en dessous du SMIC. Nous n’attendions pas de miracle, mais un minimum de décence et un
réel effort pour le maintien du pouvoir d’achat des salariés.

Encore une fois, cette négociation n’en est pas une, et aucune revendication des représentants des
salariés n’est prise en compte.

Si aucune avancée n’est annoncée en amont de la prochaine réunion de négociation prévue
le 21 juillet, notre Organisation saura en tirer les conséquences et agir dans l’intérêt des salariés.