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12 / 03 / 2015 | 3 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Grève : lettre ouverte aux Parisiens de la mairie, contre attaque de l'intersyndicale

Le personnel de la Direction de la Jeunesse et des Sports de la Ville de Paris est en grève depuis plus d’un an désormais, pour la revalorisation de sa prime dominicale et force est de constater que du côté de l’équipe d’Anne Hidalgo, ça commence à être la panique à bord.

Pourtant, l’exécutif parisien aura tout tenté. D’abord le mépris en ne recevant pas les grévistes. Ensuite, botter en touche, la ville renvoyant toute discussion à après les élections professionnelles programmées plusieurs mois après, avec la promesse d’ouvrir des négociations « sur l’harmonisation des primes », très différentes selon les directions qui composent l’administration parisienne (lire ici). Finalement, n'y tenant plus, elle a fini par vouloir affecter aux établissements des « volontaires » en lieu et place des agents grévistes. On se croirait presque revenu au temps du CNPF.

Enfin, dernier coup bas asséné en direction du personnel, l'adjoint (PS) chargé des ressources humaines, Emmanuel Grégoire, déclarait ainsi au Parisien qu'entre les agents des équipements sportifs et les bibliothécaires, « le niveau de qualification n'était pas le même » (lire ici) pour justifier les différence de primes entre ces deux catégories (les bibliothécaires touchent 100 euros, contre 45 euros pour les agents des équipements sportifs municipaux). Cette parole d'énarque, tendance Macron, n'a évidemment guère été apprécié par les intéressés. « C'est du mépris. À la DJS, il y a des agents de catégorie C qui on un niveau bac + 2, bac + 3 et bac + 4 », ont répliqué les syndicats (lire ici).

Seulement, la « mauvaise gestion de ce conflit » dénoncée par l’UMP commence à se voir jusque dans les rangs de la majorité puisque les élus communistes du Conseil de Paris demandent à la maire d’ouvrir des négociations sans tarder (lire ici). De leur côté, les syndicats ont décidé de dénoncer les mensonges de la Ville dans une lettre ouverte aux Parisiens.

Il est vrai que la municipalité n’a pas hésité à noyer la vérité dans les profondeurs des bassins en diffusant un communiqué dénonçant la prise d’otage des sportifs du dimanche par les grévistes (lire ici). Un chef d’œuvre de communication politique, digne du CIO période Saramanch, qui n’a toutefois pas été du goût des syndicats, lesquels ont décidé de renvoyer la mairie directement dans ses cordes.

« Chaque week-end, vous êtes directement affectés par la grève du personnel ouvrier des stades, gymnases et piscines de la Mairie de Paris. Nous réclamons une revalorisation de leur prime dominicale. Cette grève dure depuis plus d’un an. Il faut que vous sachiez que la Ville de Paris a délibérément joué le pourrissement », contre-attaque ainsi l’intersyndicale dans sa lettre aux Parisiens. « Dans une relation normale grévistes/employeur, ce conflit aurait trouvé une solution en quelques semaines », continuent les grévistes dans la foulée. Pas faux.

Au lieu de cela, la mairie préfère jouer le catenaccio social en clamant que « les grévistes ne seraient qu’une poignée non représentative ». Une « poignée » qui suffit toutefois à fermer la moitié des piscines et le tiers des stades et gymnases chaque dimanche, comme le reconnaît elle-même la municipalité. Comme dirait Fernand Raynaud, « y'a comme un défaut ». Comme elle ne manque pas de le rappeler, l’intersyndicale représente 90 % des agents du service des sports d'après les élections professionnelles du 4 décembre dernier. Cruel !

Mieux, selon la mairie (décidément pas très fair-play), les grévistes seraient dans l’illégalité en pratiquant une grève perlée et de surcroît en « refusant la négociation ». Malheureusement, pour les syndicats, là aussi, la réalité est toute autre car non seulement « cette grève non perlée, en absolue conformité avec le droit, dure depuis 12 mois (février 2014) mais ce n'est qu’en janvier 2015 (soit onze mois après son début) que la Ville de Paris a accepté une première négociation », pointent les représentants du personnel. « Jusque-là, la Maire de Paris n'avait pas jugé opportun de donner mandat à ses élus pour négocier, préférant jouer le pourrissement du conflit, méprisant son personnel mais aussi ses usagers ». Match nul, balle au centre.

Une chose est sûre cependant, le mouvement est loin de s’essouffler. Le conflit pourrait même se durcir car les agents de maîtrise du secteur qui n’étaient pour le moment pas concernés par le mouvement pourraient à leur tour entrer sur le terrain. Ces derniers n’ont guère apprécié les pressions exercées par la mairie et sa volonté de faire remplacer les grévistes par du personnel plus ou moins volontaire. Quand on veut jouer le hors-jeu, il faut que la défense soit toujours bien alignée.

Et les syndicats de poser cette question : « Qui, en réalité, prend les usagers des équipements sportifs en otage ? ». À voir les différentes réactions sur la gestion de ce conflit par l’équipe d’Anne Hidalgo, on a une petite idée. Les semaines à venir vont être sportives.

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Bonjour Madame Konic, Vous affirmez : "Je travaille dans un musée et les salariés qui travaillent le dimanche de façon régulière n'ont pas de prime". Permettez moi de vous dire que c'est faux. Dans les musées, les agents de surveillance qui travaillent un dimanche sur deux (de manière régulière donc) touchent une prime de 90 euros par dimanche travaillé. C'est le cas à la Ville de Paris et à l’État