Clemessy refuse de se fondre dans Forclum
Sur les 5 000 salariés de Clemessy, société spécialisée dans l'ingénierie électrique, 90 % ont répondu à l'appel à la grève lancé par la CFDT le 7 mai. Des salariés qui demandent le respect de l'accord de 2008 quand Clemessy a été revendue par Veolia à Eiffage qui possèdait déjà Forclum sur le champ de l'installation électrique.
L'accord de cession garantit le périmètre et les emplois pendant cinq ans : « l’intégration du groupe Clemessy se fera par un rattachement direct à Eiffage SA, ce qui garantira à Clemessy son autonomie. Eiffage garantit aussi les périmètres de représentation du personnel actuel ainsi que les accords d’entreprise et d’établissement de Clemessy ». Un engagement de ne toucher à rien alors que les instances représentatives du personnel reconnaissent « qu’il y a des zones de recouvrement entre les métiers de Clemessy et Forclum ».
C'est une lettre d'intention de François Massé, PDG de Forclum, au président du groupe Clemessy, Alain franchi, qui a mis le feu aux poudres. « Il y est indiqué le transfert de Clemessy vers Forclum de plus de 230 millions de chiffres d'affaires, ce qui signifierait la mort de Clemessy au profit de Forclum », estime la CFDT. Il y a quelque temps, la tension était déjà montée. La CGT majoritaire chez Forclum avait en effet invité les syndicats de Clemessy à plancher sur une harmonisation sociale...
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La CFDT, majoritaire chez Clemessy, est aujourd'hui reçue par la direction de Forclum et d'Eiffage.