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26 / 04 / 2010
Jacky Lesueur / Abonné
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Chômeurs en fin de droit : analyse d'un compromis

Après une longue partie de ping-pong, les interlocuteurs sociaux de l’Unedic et l’État ont fini par trouver, le 15 avril dernier, un compromis susceptible de venir en aide à tous les chômeurs en fin de droits.

Avec la crise économique, environ un million de demandeurs d’emploi auront épuisé leurs indemnisations versées par l’assurance-chômage avant la fin de l’année. Et « les dispositifs de solidarité, gérés par l’État, ne suffisaient plus pour faire face à cet afflux », rappelle Stéphane Lardy, secrétaire confédéral de FO chargé de l'emploi et de la formation.

360 000 demandeurs d'emplois aidés financièrement

L’objectif du compromis pour lequel FO a donné un avis positif (il n’y a pas d’accord formel signé) est d’apporter ainsi une solution concrète à quelques 360 000 demandeurs d’emploi ne pouvant prétendre à l’allocation spécifique de solidarité (ASS), l’allocation équivalent retraite (AER), l’allocation de fin de formation (AFDEF) ou au revenu de solidarités active (RSA).

La confédération a obtenu l’engagement du gouvernement « que l’accès à cette allocation ne serait pas exclusivement subordonné par l’acceptation d’une formation ou d’un contrat aidé » et que la question des conditions de ressources soit tranchée dans le comité de suivi mis en place afin de piloter le dispositif. Pour FO, quoi qu’il arrive, « l’accès à l’AEE devra se réaliser dans les mêmes conditions pour tout demandeur d’emploi » et l’outil qui lui « semble pertinent est le projet personnalisé d’accès à l’emploi ».

Demande de moyens supplémentaires à Pôle Emploi


"La volonté de FO, qui était d’apporter une solution même temporaire à tous les demandeurs d’emploi en fin de droits, a abouti", se félicite Stéphane Lardy« La volonté de FO, qui était d’apporter une solution même temporaire à tous les demandeurs d’emploi en fin de droits, a abouti », se félicite Stéphane Lardy qui vient d’être élu vice-président de Pôle Emploi. Néanmoins, souligne-t-il, « ce dispositif ne sera pertinent que si l’organisme est en capacité de se mobiliser ». Alors que le nombre de chômeurs gérés par les agents de Pôle Emploi est très largement supérieur à celui préconisé, il revendique des « moyens supplémentaires, tant humains que matériels afin de mener à bien ses missions, dont la nouvelle charge de travail qu’induit ce dispositif ».

 

Opérationnelles à partir du 1er juin au plus tard, les mesures décidées seront valables jusqu’à la fin de l’année, avec effet rétroactif au 1er janvier 2010. Le dispositif facilitera notamment les accès à la formation professionnelle, à des contrats aidés (financés exclusivement par l’État), mais aussi et surtout à une aide exceptionnelle pour l’emploi (AEE). D’un montant équivalent à l’ASS (460 euros), celle-ci aura une durée maximum de six mois et pourrait concerner entre 70 000 et 110 000 demandeurs d’emploi, selon les estimations.

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