Et de trois ! Le personnel de la BNF remet ça samedi 21 mai. Depuis le 7 mai dernier, chaque début de week-end, il se mobilise pour dénoncer la précarité des collègues vacataires, qui sont effectivement assez nombreux dans l'établissement public. « Bas salaires, droits restreints, absence de perspectives professionnelles. Le personnel le plus précaire de l’établissement restent déterminé à obtenir de la BNF de vraies mesures », déclarent les syndicats dans un communiqué.

Les dernières mobilisations ont fortement perturbé le fonctionnement de la BNF. Conséquence : de nombreux services au public (salle de lecture, communication de document, espace d'exposition...) ont dû être suspendus. Mieux, la direction a même été contrainte de fermer totalement le site de Tolbiac samedi 14 mai dès l'après-midi. Cette situation oblige désormais la nouvelle directrice de la BNF, Laurence Engel, à interpeller sa ministre de tutelle, Audrey Azoulay. « La direction, avec l’appui des organisations syndicales, demande au ministère de la Culture d’arrêter les suppressions de postes [NDLR : environ 270]. Les suppressions ne cessent de continuer », soulignait une source syndicale au micro d'ActuaLitté, fin avril.

Cette fronde du personnel ne se limite pas à la BNF puisque de nombreux établissements de France font état de situations budgétaires et sociales critiques, alors que certaines municipalités mettent en place des élargissements d'horaire, notamment le dimanche. Pour faire écho à cette dégradation de la lecture publique, plusieurs centaines de bibliothécaires viennent ainsi de lancer un appel sur internet intitulé #deboutlesbibs (lire ici).