Organisations
BNF : les syndicats appellent à la grève
À peine nommée, la nouvelle présidente de la Bibliothèque Nationale de France (BNF), Laurence Engel, va essuyer son premier mouvement social. En effet, l’intersyndicale CGT, FSU et SUD a déposé un préavis de grève pour le samedi 7 mai à destination de l’ensemble des agents, titulaires et vacataires pour dénoncer « la précarité et le manque d'effectif » (lire ici).
« Le sous-effectif est criant à la BNF », affirment les syndicats qui ont comptabilisé près de trois cent suppressions de postes ces sept dernières années. Pour faire tourner la boutique, notamment le soir et le week-end, l’établissement culturel doit donc faire appel à des vacataires. Un personnel très précaire qui « stagne depuis des années sur des temps partiels avec des salaires très bas (650 euros pour 80 heures par mois). Pourtant, beaucoup de ces vacataires ont une forte ancienneté : parfois jusqu’à dix ans », constate l’intersyndicale.
La BNF pourrait pourtant proposer une amélioration puisque le ministère de la Culture encourage à faire passer les vacataires à 110 heures par mois (maximum légal pour ce type de contrat). Une mesure justement réclamée par les syndicats.
Alors l’ancienne directrice de cabinet de la ministre, du temps d’Aurélie Filippetti va-t-elle être moins-disante que ce que suggère le gouvernement ?
À Laurence Engel de préciser sa position aux partenaires sociaux puisqu’elle doit obligatoirement les rencontrer dans le cadre de leur préavis de grève. Un préavis dans lequel les syndicats réclament « l’embauche en CDI de tous les vacataires, l’ouverture de droits égaux avec les titulaires, l’arrêt des suppressions de postes et la hausse des budgets ». Des objectifs plutôt modestes pour Laurence Engel puisque ces simples mesures (de gauche) sont justement celles revendiquées sur tous les plateaux par un ami personnel de la nouvelle présidente. Un ami que vous aurez sûrement reconnu puisqu'il s'agit du chantre du progressisme et de la culture qu’est Jean-Michel Ribes.