Le projet d'accord soumis à signature fin novembre, pour lequel FO, Solidaire et la CGT avaient demandé un délai de réflexion afin de laisser passer plus sereinement les élections professionnelles du 6 décembre et qui concernait les trois versants de la fonction publique (refusé par le Ministre), n'aurait pu être validé, les autres organisations syndicales signataires (en l’occurrence la CFDT, l’UNSA, la FSU, la CFTC, la CFE-CGC et la FA-FP) ne représentant qu'à peine plus de 49 % des suffrages exprimés en 2014.

Mais en y regardant de plus près, avec les résultats définitifs de décembre, les mêmes signataires représentent désormais plus de 51 %. Bingo pour le gouvernement ! Désormais, les signataires sont majoritaires et l'accord peut donc s'appliquer.

Les dispositions du protocole vont donc pouvoir être déclinées dans l'ensemble de la fonction publique d'autant que, surprise, Solidaires aussi a finalement décidé d'apposer sa signature..

Même si la CGT et FO ont confirmé leur refus de valider cet accord, les syndicats signataires représentent près de 58 % dans ce nouveau contexte.

Une signature d'obtenue ! Pour autant, les sujets sur la table avec les syndicats de fonctionnaires s'inscrivent dans un climat social particulièrement tendu et ce n'est pas la réunion de ce 21 décembre sur les questions de primes et de rémunération qui s'est soldée par un rejet de toute mesure qui va arranger les choses. Nul doute que la « trève des confiseurs » ne soit de très courte durée dans la fonction publique.

Une question se pose : le gouvernement pourra-t-il tenir encore longtemps en entretenant un tel climat (qui va jusqu'à développer un sentiment parfois de mépris) vis-à-vis des agents publics auxquels on demande toujours plus, sans auncun témoignage réel de considération. Poser la question est déjà un peu y répondre...