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03 / 07 / 2014 | 1 vue
Jacky Lesueur / Abonné
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Bilan 2013 de l'emploi dans le secteur de l'économie sociale

Comme le rappelle la RECMA (revue internationale de l'économie sociale) dans sa dernière publication, depuis 9 ans, grâce à une coopération avec l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS-URSSAF) et avec la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole, l’équipe de recherches et solidarité suit de près l’évolution de l’emploi dans l’économie sociale dont les enjeux sont encore trop méconnus.

L’économie sociale, entendue sous le seul angle juridique, représente en 2013 : 200 000 établissements, 2 362 000 salariés, et une masse salariale de près de 54 milliards d’euros, dont 14 % relevant du régime agricole.

Avec 2,36 millions de salariés, l’économie sociale (associations, coopératives, mutuelles et fondations) a représenté un emploi privé sur huit en 2013 (12,6 %). Cet ensemble est principalement porté par le secteur associatif (83 % des établissements, 77 % des emplois et 69 % de la masse salariale), sa colonne vertébrale.

Recul du privé

En 2010, l’ensemble du secteur enregistrait encore une progression de 2 % du nombre de salariés quand le secteur privé affichait un repli de 0,7 %. Cette croissance continue depuis dix années a été interrompue en 2011 (+ 0,1 %), au moment où le secteur privé enregistrait une hausse de 1,1 %. L’année 2012 a été marquée par une légère reprise de l’emploi d’économie sociale (+ 0,3 %), quand le secteur privé, hors économie sociale, accusait une légère baisse de 0,2 %.

Au cours de l’année 2013, le nombre de salariés d’économie sociale a de nouveau progressé, faiblement (+ 0,3 %). Le secteur des fondations et celui des mutuelles connaissent les plus fortes évolutions. De son côté, le reste du secteur privé amplifiait son recul (-0,5 %). De ce fait, la part qu’occupe l’emploi de l’économie sociale, au sein de l’emploi privé, est passée de 12,5 % à 12,6 %.

Autour de cette moyenne nationale, le Limousin, Poitou-Charentes, la Basse-Normandie, la Bretagne, Languedoc-Roussillon et l'Auvergne sont à peu près de 16 %, voire nettement au-dessus. L’Ile-de-France est à 8,6 %. Ce ratio dépend tout autant du dynamisme de l’économie sociale que du dynamisme (ou de l’atonie) du secteur économique en général, dans chacune des régions. Un bilan actualisé sera bientôt disponible pour les 26 régions.

Ce bilan est en fait très cohérent, dans la mesure où, au fil des années, la méthode d’observation est constante et identique pour le régime général et pour le régime agricole.

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