Cette jour­née de mobilisation du 18 dé­cem­bre, à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFE/CGC, FO et UNSA est in­con­tes­ta­ble­ment une belle réus­site. Les salariés, largement mobilisés ont su faire entendre leur dé­ter­mi­na­tion à envoyer un mes­sage fort à l'en­tre­prise sur les rémunérations et les conditions de travail. Le taux de mobilisation est historique, et malgré des salariés réquisitionnés de manière importante pour faire face aux conditions météorologiques épouvantables, plus d’un salarié sur deux était gréviste. Quand la con­fiance s’étiole, la dé­fiance s’ins­talle

ASF et Vinci ne peuvent pas ne pas avoir entendu le mé­con­ten­te­ment de leurs sa­la­riés qui, au quo­ti­dien, n’ac­cep­te­ront plus très long­temps de s'in­ves­tir plei­ne­ment avec des con­di­tions de plus en plus dif­fi­ci­les et des mises en tension des équipes, cou­ron­nées, pour solde de tout compte, par un gel des sa­lai­res.

ASF doit main­te­nant re­con­naître l’am­pleur de la gro­gne. Elle a com­mis des er­reurs, avec une in­sup­por­ta­ble ar­ro­gance. Elle se doit d’en­voyer des si­gnes clairs, afin de revenir à la table de négociations salariales. La CFDT reste convaincue que le dia­lo­gue so­cial reste la meilleure chance de faire évo­luer cette si­tua­tion mais pour cela, il fau­dra le­ver le scep­ti­cisme am­biant. La balle est désormais dans le camp d’ASF/Vinci.