Vives inquiétudes sur les négiociations de branche dans les industries électriques et gazières
À l'occasion de la réunion de la commission paritaire de branche du 5 juin, la fédération des industries électriques et gazières FO a tenu à faire part de ses vives inquiétudes au regard de la tournure prise par les négociations actuellement en cours.
En effet, au vu des résultats des négociations à la branche des IEG de ces dernières semaines (voire de ces derniers mois), notre fédération est inquiète du chemin pris.Cette inquiétude est accentuée par les événements non maîtrisés du 15 mai dernier, survenus autour de la manifestation rue de la Boétie, dans le cadre de la journée d’actions et de revendications contre l’austérité, pour le maintien de la pers 793, la défense du statut et particulièrement du tarif de l'agent.
Notre fédération ne peut cautionner aucune forme de radicalisation, conduisant à la destruction des biens ou mettant en danger l’intégrité physique et morale des gens.
Ce « dérapage » doit être perçu par l’ensemble des négociateurs de la branche comme un message fort, venant rappeler la fragilité du dialogue social, de la paix sociale et plus largement de la démocratie.
Nous considèrons qu’il est nécessaire de redonner un sens constructif à la négociation. Elle doit prendre toute sa place au sein de la branche.
Négociation sous pression
Nous ne pouvons accepter d’être les « partenaires sociaux » d’un patronat qui négocie sous la pression, voire le commandement des plans d’économies drastiques, se succédant les uns aux autres et dont la seul finalité est de séduire les marchés financiers.
Le dialogue de branche et la négociation sociale doivent être le moteur d’un progrès partagé. Progrès pour le service public que portent nos entreprises, progrès social pour les hommes et femmes qui le servent.
C’est en partageant les fruits de nos résultats collectifs de manière équilibrée, avec pour levier la négociation collective que nous nous moderniserons, tant sur le plan industriel que social.
L’ordre du jour de cette CPB, portant sur une éventuelle négociation du système de classification de rémunération de la branche IEG, peut en être une formidable illustration.
La fédération des IEG FO est résolument tournée vers l’avenir. Le corps social dans les prochaines années va considérablement évoluer, se rajeunir et, souhaitons-le, se féminiser.
Les agents de demain nous observent. Ils attendent de leurs organisations syndicales que, tout en leur garantissant des normes communes solides, elles négocient de manière à reconnaître et valoriser leurs talents, leurs initiatives et leurs engagements.
C’est ici, maintenant, que l’occasion vous est donnée, Mesdames et Messieurs les représentants des employeurs, d’envoyer un message positif à ceux qui sont l’avenir de nos industries et du service public ».