Participatif
ACCÈS PUBLIC
27 / 01 / 2010 | 3 vues
Thierry Segard / Membre
Articles : 220
Inscrit(e) le 07 / 02 / 2009

Tioxide Calais : un air de déjà vu au Comité européen

Suite au dernier Comité européen, certaines personnes se font l'écho d'un Scott Anderson (n° 2 du groupe Tioxide) très « remonté » contre Calais !

Franchement, on se demande bien pourquoi. Mis à part le mois de décembre, pour des raisons climatiques et de livraison de slag retardée, auxquelles les salariés ne peuvent rien, les résultats depuis mai dernier étaient présentés chaque fois comme satisfaisants, voire prometteurs, au regard des moyens mis à disposition du site et du passif très lourd sur l'état du matériel qu'il convient de rappeler.

  • Scott Anderson aurait rappelé qu'il n'hésiterait pas à fermer Calais si l'équipe de Calais n'arrivait pas à supprimer l'Unité de Traitement des Effluents.

On parlait également d'un autre projet ultra-secret, si secret qu'on se demande s'il existe réellement. Chacun se rappelle l'annonce de janvier 2009, sur une potentielle fermeture du site et tous les efforts nécessaires pour redonner de l'élan à une équipe bien mal en point, en mal de moyens, en mal d'effectifs, mais surtout en mal de visibilité pour l'avenir.

Un projet ? Mais quel projet ? On parlait de sulfate d'ammonium, très prometteur, qui depuis serait tombé à l'eau, on parlait également d'un autre projet ultra-secret, si secret qu'on se demande s'il existe réellement.

Et puis il y avait la 3ème voie « continuer comme on est »,  soutenue par notre PDG actuel et qui vient aussi d'être écartée par Scott Anderson.


Que reste-t-il ? Un projet dont on ne veut rien nous dire, un secret de Polichinelle !

  • L'Espagne est viable, étant donné le sacrifice d'un tiers du personnel obtenu à coups de menaces de fermeture.
  • L'Italie, malgré une grève ayant permis de sauver une trentaine d'emplois, aurait obtenu des fonds pour son projet alors que notre direction disait encore tout récemment qu'elle était en retard d'au moins un an sur nous. Alors on est en droit de s'interroger sur la réelle transparence de nos interlocuteurs.


Les combats ne sont intéressants que s'ils ne sont pas perdus d'avance et c'est malheureusement l'impression que l'on a face à toute cette mascarade.

Scott Anderson serait donc « remonté », soi-disant parce que l'Unsa n'a pas signé l'accord sur les salaires, parce que l'Unsa fait respecter les droits de salariés et des instances représentatives. Mais alors, qu'en est-il de la charte Huntsman, notre maison mère, qui s'engage à respecter les lois des différents pays ? La puissance de la finance permettrait-elle une règlementation à deux vitesses en vertu d'un droit divin ?


Lorsque vous grillez un feu rouge et êtes sanctionné, vous êtes tentés de dire que la loi est mal faite, mais lorsqu'il s'agit de votre enfant qui s'est fait renverser par une voiture qui a grillé le feu, en dites-vous autant ?

Chaque année on nous ressort le même refrain : il faut montrer au groupe que...

Mais lorsque vous démontrez au groupe que vous faites des efforts, rien ne change pour autant. À force, cela devient lassant.

Scott Anderson n'aurait pas confiance en Calais pour investir, mais investir sur quoi ? Telle est la question ! Les salariés ne voient rien venir. De report en report, on ressasse les mêmes inquiétudes et elles sont, à notre sens, légitimes.

Concernant le port 2015, il n'y avait pas de problème, dixit notre ancien PDG. Tant et si bien qu'aujourd'hui notre tuyau en mer est devenu un sérieux handicap.

Lors de la dernière réunion de communication, les salariés auraient été accusés de ne pas faire leur maximum pour sauver le site, alors que chacun sait dans quelles conditions les salariés travaillent au quotidien pour assurer la production et nous savons que lorsque la production n'est pas au rendez-vous, les conditions de travail sont d'autant plus pénibles. C'est tout simplement insultant !

Messieurs les décideurs, les salariés attendent plus que jamais une vision claire de ce qui sera ou ne sera pas, les obstacles sont en effet nombreux, mais la méthode consistant à faire culpabiliser le personnel n'est certainement pas la plus adaptée à la situation.

Vilipender les faiblesses des collaborateurs et leur rejeter la responsabilité de l'échec ne sert à rien ; encourager à développer les points forts motive et participe à la réussite.

Il est si facile de trouver des boucs émissaires plutôt que d'admettre une certaine impuissance face à un groupe qui demande des résultats sans donner de réels moyens pour assurer l'avenir de la société.

Pas encore de commentaires