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14 / 04 / 2009 | 30 vues
Thierry Segard / Membre
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Tioxide Calais otage des migrants

Tiyoxyde occupe un terrain de 50 hectares, dans la zone industrielle des dunes à Calais. Il est arrivé qu’on comptabilise une soixantaine de  migrants faisant la queue pour se laver en bas d'un de nos bâtiments de production.  Un tuyau d'arrivée d'eau de 2 pouces a été détourné et coule en permanence...Je n'ose parler du risque chimique, et qui sera responsable en cas d'accident ?

Il ne faudrait donc pas qu’une personne se trompe de vanne en cherchant de l’eau !

 Tioxide est une usine chimique on y trouve de nombreux produits dangereux comme le tétrachlorure de titane, le stockage est inférieur à 100 tonnes sinon l’usine serait classée seveso, quand on sait qu’un litre de tétra qui viendrait au contact de l’eau (et on sait qu’il ne pleut pas souvent dans le nord pas de Calais !) se transforme en 1000 litres de brouillard acide et opaque, c’est un produit corrosif et irritant.

Il ne faudrait donc pas qu’une personne se trompe de vanne en cherchant de l’eau !

La Direction de Tioxide a pris conscience qu’il pourrait avoir à rendre compte devant la justice si un problème grave survenait sur le site, depuis le 9 mars, l'industriel a mis en place un système de surveillance des lieux par un maître-chien.

Agression

Le 16 mars 2009, un des maître-chien de la société Cave Canum  a été agressé par des migrants.

Extrait du témoignage reccueilli par Nord Littoral: « Des clandestins rentraient sur le site pour se ravitailler en eau, raconte le maître-chien de 22 ans. Je les ai vus, et je les ai faits sortir en les repoussant. Mais ils ont ramassé une barre de fer, et sont revenus en courant vers moi. » Aurélien Gressier reçoit alors un coup brutal sur son casque. Celui-ci est fendu en deux ! « Sans le casque, j'aurais pu mourir... », confie le maître-chien qui se réfugie dans le véhicule : « Ils me faisaient des signes, comme s'ils allaient m'égorger... »  

Réalitée cachée

Tioxide a déposé plainte. Depuis 2002, des dizaines de plaintes concernant des intrusions de migrants sur le site auraient été déposés rapporte Nord Littoral. Sauf qu'il y a quelques mois, Dominique Vanneste, le directeur du site s'est rendu au parquet de Boulogne-sur-Mer. et qu'aucune d'entre elles ne leur était parvenue souligne le journal

  • On a l'impression que la réalité est cachée. Le 25 mars une violente bagarre entre ethnies a eu lieu dans l’usine, des collègues sont intervenus pour porter secours à deux migrants , l’un avait un couteau planté dans la jambe et l’autre était blessé au poignet. Le lendemain dans la presse on pouvait lire que les pompiers étaient intervenus rue des Garennes (c’est là que se situe notre usine) mais il n’était pas précisé que c’était dans l’enceinte de l’usine.

Lors du comité d'entreprise du lundi 3 mars, les représentants du personnel avaient déjà porté à l'attention de la direction des événements inquiétant. Notamment quand les réfugiés étaient en train de se battre à coup de couteau alors que l'équipe de football de Tioxide se présentait sur le terrain. La semaine précédente, une centaine de réfugiés assistaient au match, en fin de partie cela a failli dégénérer parce qu'ils avaient dérobé le ballon de l'équipe qui était reçue.

Sur le terrain de foot traînent des détritus en tout genre, rasoirs, verre cassé, seringues, on ne peut plus y venir avec les enfants. Autrefois, le comité organisait des journées omnisport, aujourd'hui cela n'est plus possible, les tribunes ont été un temps transformées en "cabane".

A plusieurs reprises des coups de feu ont été signalés en provenance du bois situé à proximité.

Un prétexte possible pour fermer le site

Les déclarations d'anomalies sur le site se succèdent sans qu'on ait le sentiment de pouvoir y faire quelque chose. La direction nous renvoie aux services de l'état qui nous disent que c'est à la direction de sécuriser son site. Les grillages sont systématiquement détruits. 

Un système de vidéo surveillance est en service mais il ne sert à voir les problèmes qu’après coup. Une clôture rigide également refusée pour son coût présenté comme exorbitant à l’époque serait également en chiffrage et les broussailles entre le terrain de foot et l’usine de production est en cours  de « nettoyage ».

Une intervention a eu lieu peu après la bagarre du 25 mars en présence du préfet, les services de police ont accompagné des salariés du service de sécurité de Tioxide pour qu’ils détruisent les cabanes. Les personnes ont été repérées par les clandestins et se sont fait agresser peu après en signe de représailles.


Cet été, l'usine doit arrêter sa production pendant 6 semaines. il est pour l’heure prévu que seulement 2 personnes de quart soient présentes pour surveiller les installations de jour, comme de nuit.

Ne serons nous pas pris à partie, les locaux ne seront-ils pas investis ?

« Cela peut constituer un élément remettant en cause la continuité de l’exploitation »

Lors de la venue de Scott Anderson (N° 2 du groupe Tioxide) à Calais, la réponse a été suffisamment claire, si le site ne peut régler ses problèmes avec les intrusions de migrants, « cela peut constituer un élément remettant en cause la continuité de l’exploitation ».

D’un côté 270 familles sans compter les sous traitants (150 en moyenne) risquent d’être touchées si le site ferme et de l’autre, des migrants qui n'ont plus rien à perdre et dont la détresse ne peut nous laisser insensibles. Il faut préciser que la société mère envisage de fermer un site en Europe, les salariés craignent que ce soit Calais. Cela pourrait alors être un prétexte.

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