Pour William Dab, directeur de la chaire Entreprises et santé fondée par le Cnam et Malakoff Médéric, auteur de « la santé et le travail » (1), l'intérêt de la prévention va bien au-delà de la contrainte réglementaire. Interview d’un épidémiologiste qui considère que le système de reconnaissance des maladies professionnelles est complètement dépassé sur le plan scientifique et que le burn-out n'est pas une maladie.

Sociologue à l’Université de Toulouse Jean Jaurès, Yannick Le Quentrec étudie depuis plusieurs années les interactions entre la sphère privée et la sphère publique chez les militantes et femmes politiques. Force est de constater que, même au sein des organisations syndicales, il leur est encore difficile de tout concilier.

La psychologue du travail Dominique Lhuilier vient de publier, avec la sociologue Anne-Marie Waser, l’ouvrage Que font les dix millions de malades ? Vivre et travailler avec une maladie chronique (Erès). Pour cette enquête, les deux chercheuses du CNAM se sont basées à la fois sur les échanges ayant eu lieu au sein de groupes de parole auxquels ont participé, pendant deux ans, une centaine de personnes atteintes de maladies chroniques de tous types, et sur des interventions dans trois entreprises afin d’explorer les modalités de gestion de la maladie au travail. C’est l’occasion de réaffirmer l’importance de repenser l’organisation du travail dans son ensemble plutôt que de traiter ces cas de manière isolée.