Organisations
SGB plie sous le poids des intérêts de la dette
Début 2007, Saint Gobain a vendu sa filiale SGD aux fonds d’investissements Sagard et Cognetas pour 690 millions d’euros dont 490 millions au travers d’un emprunt. La CGT estime aujourd’hui que le montage financier qui repose sur un LBO (leveraged buy-out), c’est à dire un financement par l’endettement (on parle de rachat par effet de levier), « plombent les résultats » et « étouffent la société » du fait des forts taux d’intérêts.
« Les intérêts représentent à eux seuls 37 millions d’euros par an, sans rembourser le moindre euro de capital des 490 millions empruntés. Le risque de prendre des décisions d’urgence afin d’honorer le remboursement de cette dette est présent. SGD vient en effet d’annoncer, des réductions d’effectifs touchant les salariés précaires et le gel de plusieurs investissements majeurs », souligne la CGT de cette entreprise spécialisée dans la fabrication de flacons de verre pour la pharmacie et la parfumerie dont Saint Gobain détient encore 20 % du capital.
- La commission des Finances de l’assemblée nationale a rejeté le 17 janvier 2008, une proposition de résolution du PCF soutenu par le PS, demandant la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les fonds d’investissement avec un éclairage particulier sur les effets collatéraux des LBO sur l’emploi. Le principe d’une mission d’information avait été en revanche validée. La CGT affirme que cette mission « ne s’est jamais tenue. »
- A noter l’existence du collectif LBO, créée par des délégués CGT de sociétés rachetés par des fonds d’investissement.