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Rythmes scolaires : les écoles parisiennes seront en grève le 5 novembre
Décidément, le passage à la semaine des quatre jours et demis n’arrête pas de causer des turbulences dans la capitale et cela pourrait gâcher la fin de mandat de l’exécutif municipal. Pas sûr qu’il garde le rythme.
Après les enseignants, les animateurs des activités périscolaires, voire d’une partie des parents d’élèves, c’est au tour des agents spécialiés des maternelles, des agents techniques du primaire et des gardiennes des écoles parisiennes de manifester leur mécontentement le 5 novembre, à l’appel de la CGT. Le fonctionnement des écoles devrait être fortement perturbé car le syndicat est majoritaire dans le secteur.
Au-delà de la dégradation des conditions de travail, les gardiens et agents des écoles parisiennes dénoncent le « manque de considération de la part de la communauté éducative ».
Le conflit est particulièrement aigu dans les écoles maternelles pour le personnel non enseignant qui participe à la vie de la classe, car ses membres, pourtant titulaires d’un diplôme spécialisé de la petite enfance, s'estiment trop souvent considérés comme des subordonnés par les instituteurs et directeurs d’école.
Mépris de classe
Une forme de mépris de classe, assez ancien mais rendu encore plus criant par la réforme, puisque les agents spécialiés (ASEM) organisent désormais des activités avec les enfants dont ils ont la charge. Ce qu'enseignants et animateurs n’acceptent pas trop. Une attitude que dénonce la CGT des affaires scolaires : « les mentalités sont apparemment dures à changer ! », note-t-elle dans son communiqué (lire ici).
Autre conséquence de la réforme, les agents techniques (ATE) affectés dans les écoles élémentaires se voient attribuer des tâches autrefois dévolues à leurs collègues des maternelles lorsque que les deux etablissements sont dans le même groupe scolaire. Résultat selon la CGT, une surcharge de travail avec des horaires pas toujours respectés.
Mais le problème porte aussi sur l’activité des gardiens d’école. Le syndicat pointe leur difficulté à assurer « La sécurité à la sortie de 15h00 ». Difficile en effet de savoir qui peut entrer dans les établissements « avec la multiplication des intervenants pendant le temps périscolaire et extra-scolaire », ces derniers n'étant pas toujours identifiés.
C’est donc pour ne pas être les « oubliés de la communauté scolaire » que les membres du personnel demandent « la reconnaissance d’une égalité professionnelle dans leur mission éducative » et le « respect de leur mission » . Une reconnaissance qui passe pour la CGT par « des embauches supplémentaires, la fin de la précarité et la revalorisation des primes ». Pour espérer se faire entendre du maire de Paris, le syndicat appelle à une manifestation devant l'Hôtel de Ville.