L’ensemble des syndicats de l’AFPA appelle aujourd’hui à la grève, pas pour contester le plan de refondation qui leur a été présenté la semaine dernière, mais pour exiger que l’État participe concrètement à une recapitalisation qui s’impose d’urgence à hauteur de 200 millions d’euros.

Le plan de refondation prévoit de faire passer le déficit de 75 millions d’euros à 49 en 2013, avec un retour à l’équilibre en 2015 et 47 millions d’euros de résultat positif en 2017. Au pire, le retour à l’équilibre pourrait être retardé d’un an. Les effectifs passeraient de 8 407 à 8 243 fin 2017 mais avec dès maintenant l’objectif de réduire de 25 % les effectifs du siège où l’on retrouve 500 salariés. Et la CFDT de s’interroger : « on est toujours dans la recherche d’économie. Est-ce que ce document est susceptible de générer de l’enthousiasme et de l’adhésion ? »

Le plan remet sérieusement en cause le modèle organisationnel de l’ancienne direction. « Je comprends que les salariés aient pu souffrir. Il serait injuste de changer tout le management. On ne peut pas reprocher aux managers d’avoir appliqué des consignes décidées par leur hiérarchie. Il faut faire une différence entre l’application d’ordres et des comportements de harcèlement », a expliqué Yves Barou, le nouveau président de l’association aux syndicats.