Reprise Bergère de France :  une Scop pour pérenniser l'activité et l’emploi

La reprise de Bergère de France sous forme de Société coopérative et participative (Scop) a été validée par le tribunal de commerce, offrant une nouvelle dynamique à cette véritable institution de la fabrication de laine en France. Portée par 57 salariés et soutenue par des partenaires financiers, cette reprise permet de maintenir 70 emplois tout en sauvegardant un savoir-faire industriel sur le territoire. Cette transformation en Scop représente un tournant pour la marque connue par plusieurs générations Bergère de France, alliant solidarité, démocratie et perspectives ambitieuses.

Le 21 octobre 2024, le tribunal de commerce de Bar-le-Duc a validé l'offre de reprise de Bergère de France sous forme de Société coopérative et participative (Scop), marquant une nouvelle étape dans l’histoire de cette entreprise emblématique, dernier fabricant de laine en France. Cette transformation en Scop, portée par 57 salariés de Bergère de France et soutenue par des banques de l’ESS telles que le Crédit Coopératif, le Crédit Agricole et Socoden, vise à sécuriser les 70 emplois et l’avenir de cette structure historique, reconnue pour son savoir-faire dans les domaines du textile et de la laine.

Les collectivités territoriales, le Conseil régional Grand Est et le GIP Objectif Meuse, ont été aussi de plein soutien pour cette entreprise emblématique du territoire.

Une mobilisation collective pour préserver l’emploi et l’activité

Avec l’appui du Mouvement Scop, des collectivités locales et des partenaires financiers, cette initiative permet de maintenir 70 emplois de Bergère de France. Le tribunal a reconnu le caractère sérieux et cohérent du projet coopératif, soulignant les garanties solides qui accompagnent ce plan de reprise. La transformation en Scop s’inscrit dans une dynamique de sauvegarde industrielle et de transmission des savoir-faire locaux, tout en offrant aux salariés l'opportunité de devenir les principaux acteurs de leur entreprise.

« Il s'agit d'une véritable victoire collective et d'un signal fort pour la sauvegarde de l'industrie locale. Les salariés, devenus aujourd'hui les associés de Bergère de France, peuvent désormais envisager l'avenir avec ambition, en capitalisant sur une activité reconnue et appréciée depuis des générations », déclare Fatima Bellaredj, déléguée générale de la CG Scop.

Le rôle clé du collectif pour soutenir l’industrie

La force du modèle coopératif réside dans l’engagement des salariés et le soutien des acteurs locaux. Le Mouvement Scop a joué pleinement son rôle dans ce processus, aux côtés de partenaires financiers tels que Socoden et des banques coopératives régionales, pour structurer un projet financier robuste capable de relancer Bergère de France sur des bases solides. L’accompagnement des salariés par l'Union régionale des Scop Grand Est a permis de favoriser une décision de justice en faveur d’une transformation vers ce modèle coopératif, où solidarité, démocratie et performance économique vont de pair.

« Le sérieux et la solidité du dossier coconstruit avec les salariés de Bergère de France ont su convaincre les partenaires financiers. Leur soutien a été décisif et a fait pencher la balance en faveur de la transformation en Scop. Cet appui des banques et des collectivités territoriales a permis de garantir un modèle économique viable et de préserver durablement l'activité et les emplois de l'entreprise », ajoute Marie-Madeleine Maucourt, directrice régionale UR Scop Grand-Est.

Un accompagnement de proximité pour garantir le succès du modèle

Les salariés-associés de Bergère de France bénéficieront désormais d’un accompagnement stratégique et opérationnel pour prendre en main leur nouvelle organisation coopérative. Ce soutien comprend des formations sur la gestion d'entreprise, ainsi que l’acquisition d’outils de pilotage et la mise en œuvre d’une stratégie commerciale innovante, pensée pour assurer le succès de l’entreprise sur le long terme.

« Grâce au savoir-faire du Mouvement Scop, les salariés de Bergère de France sont prêts à relever ce nouveau défi. L’appui de partenaires locaux et financiers leur permettra de s’engager pleinement dans la relance et la transformation de leur entreprise », ajoute Jacques Landriot, président de la CG Scop.