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02 / 08 / 2019 | 772 vues
Serge Gonnellaz / Membre
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Valeo : les 8 indésirables du site de Saint-Quentin-Fallavier

Des idées sans imagination, sans talent et sans tenir compte des conséquences pour reclasser huit salariés du site équipements électriques moteur de Saint-Quentin-Fallavier (380 salariés) qui se voient proposer un avenant à leur contrat de travail.

Nous y voilà !

Le masque tombe enfin et emporte avec lui tout ce que nous nous sommes efforcés de construire depuis trois ans en terme de relations sociales. Désormais c’est officiel, le terme “relations sociales” est galvaudé, tout comme l’est le “bien-être”, la reconnaissance, l’engagement, la motivation,... et nous en passons.
 

Les raisons d’une colère grandissante nous pousse aujourd’hui à dire haut et fort que le ras-le-bol prend le dessus, que nous en avons marre d’être traités comme des moins que rien, d’être infantilisé sur l’autel d’un avenir volontairement (voir pire) incertain, qui pousse les collègues à fuir un site, qui aujourd’hui survit, grâce à l’engagement surhumain de tous et à une main-d’œuvre d’intérimaires toujours plus importante, bon marché et dont les contrats portent dans leur grande majorité le sceau de l’illégalité.

Les “8 indésirables” ?

La direction galvaude le professionnalisme des 8 salariés désignés et par la même occasion montre son mépris pour les autres salariés qui ne sont pas touchés aujourd’hui, mais dont l’impact psychologique est sans aucun doute énorme. Quel prochain service subira un démantèlement sauvage ? La boîte de Pandore est-elle ouverte où peut-on encore inverser la donne ?
 

La direction n’a absolument pas pris en compte le taux élevé des risques psychosociaux que cette initiative malencontreuse va engendrer. Et comme si ça ne suffisait pas, la direction fait semblant d’avoir travaillé au reclassement de ces salariés des secteurs Protos et Centre d’essai, alors qu’en fait, ce qui semble dominer dans les propositions de postes, c’est :  “cassez-vous vite !”. Si ça n’avait pas été le cas, la direction aurait fait un travail en amont et en profondeur avec les instances représentatives puisque tout est ouvert aux entreprises en manquent d’activités, notamment pour articuler chômage partiel et formation.


En effet, on nous parle d’une activité nouvelle, les e-motors, n’est-ce pas l’heure de pourvoir à la formation de nos techniciens prototypistes et du centre d’essais ?
 

Pourquoi ? La question reste en suspens… On ne nous dit sans doute pas tout !
 

L’axe formation est resté fermé, une brèche béante dans laquelle la direction n’a pas souhaité s’engouffrer et pourtant elle était à coup sûr la solution adéquate aux problèmes de baisses d’activités des secteurs cités. 
 

Que faudra-t-il mettre dans la balance pour passer de la médiocratie instaurée à une politique moderne qui conduise le site vers un avenir prospère ? 
 

Un mot sur la politique sociale : lorsque madame la DRH fait une fixette concernant l’absentéisme, qu’elle sache que ce n’est pas avec ce genre de décision qu’elle infléchira la courbe, le résultat risque d’être inversement proportionnel à ses attentes. 
 

Nous lui demandons solennellement, si les décisions concernant le reclassement des 8 salariés restent en l’état, de ne plus évoquer l’absentéisme lors des prochaines réunions, par simple respect pour les salariés qui prendraient ça pour une provocation supplémentaire.
 

C’est pour nous l’occasion de rebondir sur l’enquête “bien-être” qui a été mise à la benne, sans se soucier de l’investissement conséquent, humain et financier, qu’elle a généré. Nous pouvons dire que l’engagement pris par le DRH précédent a été réduit à néant par une successions de décisions inappropriées et en tout état de cause en dehors de toute logique sociale. 


C’en est fini de jouer avec l’avenir de nos collègues et celui du site.
 

Ça manquait d’un contre-pouvoir ? Et bien c’est réparé.

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