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17 / 12 / 2024 | 17 vues
Bruno Gasparini / Abonné
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Mobilisation par la défense des emplois et de notre protection sociale

Dans les familles des transformations, il y a celles qui passent en douceur et qui associent toutes les parties prenantes, et puis il y a celle du Service du contrôle médical. Attendu et reposant sur un état des lieux largement partagé, le projet de transformation est sur le fond nécessaire de l’avis de beaucoup de fédérations.

 

Le SNFOCOS aurait pu s’associer très en amont à un projet à l’écoute et incluant les dimensions rémunérations, ressources et organisationnelles. Le défaut de beaucoup est de considérer qu’une OSN peut s’exprimer sur les impacts postérieurs à la mise en œuvre, ce qui est le cas de la Cnam dans ce projet.

 

L’impression est désagréable : annoncé avec empressement, l’effet est sidérant et stigmatise le personnel qui oscille entre la colère et la déception. La confiance s’en est allée au galop.

 

Elle ne reviendra qu’en marchant, ou pas ?

 

Du retour des élus du CSE-C à la suite de l’audit, il ressort certains signaux assez alarmants :

 

  • Sur les 70% ayant répondu, un sur deux déclare vivre une situation de stress et de fatigue ;
  • Deux sur trois s’estiment anxieux et un sur trois pessimiste et n’adhérent pas ;
  • Deux manageurs sur trois (coordinateurs du changement) ont perdu la confiance en la direction national ;
  • Un salarié sur cinq se sent trahi.

 

Et pourtant, la consultation continue, avec il est vrai certaines avancées, mais l’économie générale du projet reste proche et l’accompagnement d’un personnel « fâché » ne transparait pas suffisamment. Il n’est pas trop tard pour bien faire ou défaire plus exactement.

 

Notre syndicat  peut par construction accompagner la transformation, mais dans le cas présent, il reste sans concession sur les risques encourus par le personnel. La Cnam doit revoir fondamentalement sa copie avec plus de considération du personnel et des autres parties prenantes. Faute de quoi, un déploiement à marche forcée va très rapidement se transformer en RPS.

 

APPEL À LA MOBILISATION GÉNÉRALE LE 17 DÉCEMBRE 2024 à l'initiative délégation régionale d'Ile de France ....RASSEMBLEMENT DEVANT L’UCANSS À PARTIR DE 9H00 

 

Après des années de vaches maigres et de pertes d’effectifs imposés à nos organismes, les dirigeants de la Sécurité sociale sont passés ces derniers mois à la vitesse supérieure, avec une série d’attaques sans précédents, plaçant nos emplois et nos conditions de travail, le service rendu aux assurés, en situation de danger grave et imminent :

 

  • Fermeture des DRSM : En septembre, le Directeur de la CNAM décide seul contre tous, de supprimer les Directions Régionales du Service Médical : une attaque frontale contre les missions de l’assurance maladie et ses milliers de salariés, et millions d’assurés.
  • Centres de santé menacés : La fermeture annoncée du centre dentaire de Corbeil d’ici fin 2024, suivie de deux plans de licenciements collectifs touchant les centres de santé Réaumur et Stalingrad (CRAMIF), menacent une partie des salariés, et prépare l’autre partie à des conditions d’errance de CPAM en CPAM en mode dégradé.
  • Conditions de travail détériorées : avec des effectifs et équipes réduits, doté d’outils souvent défaillants, le personnel est amené à gérer une charge de travail croissante, allant jusqu’à l’insoutenable, se résumant par un nombre jamais égalé de démissions, départs en longues maladie, burn-out….
  • Fermetures et déménagements imposés à marche forcée : à Paris, en Essonne, ou à la CRAMIF, des opérations « coup de balais », sont déclenchées, préparant les salariés à l’errance dans les transports et des conditions de travail au rabais.
  • Augmentation de la valeur du point ? Silence radio…

 

Jour après jour, c’est un plan général de « démantèlement à la découpe » qui se dessine

 

Sous le prétexte de « transformation digitale », répondant au critère de rentabilité, c’est tout le modèle de protection sociale qui est mis en péril, visé par les suppressions d’emplois, les fermetures de sites et les mobilités forcées.

 

Comble du cynisme, quand il est question de discuter de l’augmentation des salaires, ils osent renvoyer la réunion paritaire à une date ultérieure au motif « d’instabilité politique ». Mais désorganiser et déstructurer nos organismes, ne plus pouvoir rendre un service de qualité à nos assurés, c’est cela qui crée la plus dangereuse des instabilités… Il suffit !

 

Le SNFOCOS appelle tous les salariés de l’assurance maladie à se mobiliser, pour exiger :

 

  • Le retrait des plans de fermeture et destruction de nos services, DRSM, CRAMIF ,CPAM, …
  • Des embauches conséquentes pour pouvoir assurer un service public plus qu’essentiel par temps de crise
  • Une augmentation significative des salaires par la revalorisation de la valeur du point
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