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La C.A.T. Milee dénonce des promesses non tenues par la Ministre du travail
Lors de la liquidation judiciaire de la société Milee, le syndicat C.A.T. exprimait ses craintes sur la mise en œuvre de l’accompagnement des 10 000 salariés licenciés.
La Ministre du travail, Madame Astrid Panosyan-Bouvet, avait alors indiqué qu’il serait mis en œuvre des dispositifs particuliers et que le ministère suivrait particulièrement la situation et en particulier sur le versement des salaires et indemnités par le liquidateur judiciaire. En réalité, si ce suivi s’est effectivement concrétisé pendant quelques jours, il n’a donné lieu à aucune amélioration dans la gestion des salaires. Depuis, le ministère ignore nos sollicitations.
Pour l’exemple, l’engagement ministériel d’une fin de traitement des salaires pour le 30 octobre 2024 n’a absolument pas été traduit dans la réalité puisque l’essentiel des salariés n’étaient pas encore payés fin décembre et les derniers l’ont été mi-mars 2025 !
Bien plus, les salariés ont reçu des bulletins de salaire qui présentent des sommes qui ne sont pas versées mais ne possèdent aucune attestation du liquidateur permettant de corriger les déclarations fiscales et sociales. En conséquence, les administrations se basent sur les revenus non perçus pour calculer des aides et bientôt calculer l’impôt. Cette attestation qui devait être délivrée en janvier ne l’est toujours pas sans que les représentants du personnel ne puissent en connaitre la raison.
Le liquidateur annonce également une procédure de recalcule des salaires et indemnités du fait d’une erreur sur l’assiette de calcul et ne semble pas, la encore, 6 mois après la liquidation, en mesure de communiquer sur le sujet.
Une régularisation de versement des congés payés prévues pour janvier après le versement des principaux salaires, n’a toujours pas été faite, malgré un engagement commun du liquidateur et de la Ministre du travail.
Enfin, l’accès promis à un grand nombre d’entreprise par le dispositif « grands licenciements » pour reprendre un emploi dans le cadre de la gestion de ce fiasco économique, dont l’état n’est pas exempt de responsabilité, n’est pas du tout assuré, contrairement, là encore, aux engagements ministériels.
Les salariés qui avaient fondé de grands espoirs sur la réaction de la ministre et sa position officielle constatent qu’il ne s’agissait que d’une opération de communication consécutive aux demandes des organisations syndicales et des membres de la représentation nationale qui était intervenue par de nombreuses questions orales et écrites au gouvernement.
Après un contournement des dispositions relatives aux licenciements économiques par l’entreprise permettant de passer de 18 000 à 10 000 salariés sans aucun plan social et sans que les services du ministère du travail n’y trouvent à redire, puis le licenciement des 10 000 derniers au frais de la collectivité, le ministère reste totalement inopérant dans ce dossier en laissant ces salariés dans le plus total désarroi malgré les promesses initiales.
Pour la C.A.T., la lutte continue puisqu’elle a constitué un collectif de plus de 650 salariés qui formulent avec elle une plainte pénale envers l’entreprise et ses ex-dirigeants ainsi que plus de 500 dossiers Prudhommaux.