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Jean-Charles Naouri, PDG du groupe Casino, reste encore la meilleure solution pour préserver l’emploi
Attaqué par des fonds spéculatifs et aujourd’hui protégé par une procédure de sauvegarde, Rallye (maison-mère du groupe Casino) joue une partie difficile pour restructurer la dette de sa holding de contrôle. L’intégrité du groupe et l’avenir de ses 70 000 salariés français sont en jeu.
Pour se défendre contre des attaques boursières d’une violence inédite menées depuis des mois par des fonds spéculatifs anglo-saxons, Jean-Charles Naouri (PDG du groupe Casino) a décidé de placer la société Rallye (sa holding de contrôle) en procédure de sauvegarde, comme la loi le permet. Cela permettra à Rallye d’avoir le temps de négocier avec ses créanciers et de réaménager sa dette dans le cadre sécurisé offert par cette procédure.
L’objectif de Jean-Charles Naouri, comme il l’a précisé dans une lettre aux salariés, est de « pérenniser son rôle d’actionnaire de contrôle du groupe Casino grâce à une structure de financement adéquate, durable et renforcée ». Cette décision doit permettre à celui-ci de sereinement poursuivre l’exécution de son plan stratégique visant à poursuivre le remboursement de la dette tout en s’adaptant aux mutations de la grande distribution.
Mais si Jean-Charles Naouri souhaite garder le contrôle du groupe, certains fonds d’investissement et analystes financiers parient déjà sur son départ et sur un changement d’actionnaire. Les créanciers obligataires, qui détiennent près de 40 % de la dette de Rallye, pourraient être tentés d’échanger leurs créances contre du capital et ainsi devenir les actionnaires de contrôle de la holding de Casino. Ce scénario a de quoi inquiéter les salariés du groupe et contre lequel ils sont déjà mobilisés.
Au sein d’un réseau qui n’a connu aucun plan social d’ampleur ces dernières années, le changement pourrait être brutal : les risques de licenciements notamment à Saint-Étienne, en cas de changement de gouvernance du groupe, seraient en effet très élevés. Certes, Casino semble dans une situation difficile et n’a même jamais paru aussi vulnérable à des attaques boursières. Pour autant, la sortie de crise doit-elle nécessairement passer par les diktats de la finance mondialisée ? Les salariés du groupe et leurs représentants syndicaux ne veulent pas se résigner à cette hypothèse, laquelle se traduirait inévitablement par de graves conséquences sociales pour les familles des 70 000 salariés du groupe en France, en plus de la disparition probable du siège stéphanois.
En dépit de tout ce qu’ils peuvent penser de la direction de Casino, les syndicats considèrent qu’elle reste la meilleure solution pour préserver l’emploi et la pérennité des magasins et des enseignes. Sans Jean-Charles Naouri, à la tête de l’entreprise depuis 25 ans et qui a personnellement investi dans le groupe, quelles seraient les autres options ? Laisser la finance prendre le contrôle de Casino ? Cela reviendrait à ouvrir la porte au démantèlement du groupe, à sa revente au détail et à une casse sociale sans précédent dans la grande distribution française, à l’image du plan social lancé par Alexandre Bompard chez Carrefour.
Casino emploie en effet 70 000 salariés en France. Des gens et leurs proches dont l’avenir se joue aujourd’hui, sous la pression des marchés financiers. Pour les défendre et protéger l’emploi, le syndicat FO Casino et la FGTA-FO ont lancé une pétition en ligne sur change.org, adressée aux ministères de l’Économie et du Travail, leur demandant de « tout mettre en œuvre pour empêcher le démantèlement du groupe ». Car aujourd’hui, ce risque existe et se traduirait par de graves conséquences sociales. Avec cette pétition, les syndicats souhaitent obliger les pouvoirs publics à agir pour préserver l’emploi des salariés en sécurisant la procédure de sauvegarde de la société Rallye.
« Plutôt rassurés par le fait que ce soit la direction du groupe qui ait lancé la procédure de sauvegarde pour se donner le temps de trouver des solutions », mais inquiets des risques de changement d’actionnaire et de démantèlement du groupe, les salariés en appellent à la mobilisation de tous pour ne pas être de simples variables d’ajustement au service d’intérêts purement financiers, voire spéculatifs. Dans ce contexte délicat où leur avenir se joue, les syndicats estiment que l’heure est aujourd'hui à la solidarité et à la mobilisation au sein du groupe.
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Soit c'est la direction de…
Soit c'est la direction de Casino qui est l'auteur de cet article, soit c'est à désespérer. Il faut arrêter de répéter tout ce que le-divin-naouri proclame. Ce n'est pas parce que "des fonds spéculatifs l'ont attaqué" que Rallye est en procédure de sauvegarde, c'est juste une résultante des montages financiers ingénieux mais hyper casse-gueule de M. Naouri, qui fait financer ses holdings en cascade par Casino et n'a jamais investi que 200.000 F (oui, F. 65.000 €) dans ce groupe. Le roi incontesté de la finance foireuse qui met le monde en l'air, c'est lui. Il a toujours fait primer ses propres intérêts contre ceux des salariés et des minoritaires. Donc, stop, faut qu'il parte, et que son désendettement arrête de peser sur la trésorerie et les résultats de Casino.