Organisations
Insuffisance professionnelle : condamnation de Solocal pour licenciement abusif d'un ex commercial
Après 2 ans de procédure, un ancien salarié de Solocal (ex-PagesJaunes) vient de remporter son combat judicaire contre son employeur.
Cet ancien commercial itinérant avait été licencié en janvier 2020 après presque 16 ans d’ancienneté pour insuffisance professionnelle
Le Conseil de Prud’hommes de Nancy, dans son jugement du 13 décembre, en a statué autrement en condamnant la société Solocal pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, ainsi que pour exécution déloyale du contrat de travail.
Tous les collègues de Julien (*) avaient été choqués d’apprendre son licenciement en ce mois de janvier 2020. Julien en effet avait toujours été un élément modèle au sein de l entreprise spécialisée dans la communication digitale, et l’annonce de son licenciement avait perturbé nombre de
salariés. En effet, si Julien pouvait être licencié, n’importe qui pourrait l’être à son tour.
Qu’est ce qui pouvait motiver l’entreprise à se séparer d’un de ses meilleurs commerciaux, si ce n’est des motifs fallacieux et inventés de toutes pièces par l’entreprise (insuffisance professionnelle du jour au lendemain, après 16 ans de bons et loyaux services ?
Notre syndicat n’a eu de cesse de dénoncer de nombreux licenciements de la part de l’entreprise, en dehors de tout plan social. Le dernier plan social avait eu lieu en juin 2018, qui avait vu partir plus de 1000 salariés, mais FO Solocal a toujours soupçonné l’entreprise de licencier des salariés « à moindre coût », en dehors de toutes dispositions plus favorables.
En effet, Julien, avec une ancienneté importante, et donc un salaire plus important, était une cible de choix pour finir le travail de 2018.
Notre syndicat a aussitôt dénoncé son licenciement, par le biais de communications syndicales, et a accompagné le salarié tout au long de sa procédure judiciaire avec Maitre Perrot du Cabinet 46.30, œuvrant pour le compte de l’Union départementale 54.
Notre organisation syndicale se félicite du jugement rendu par le CPH de Nancy, qui conforte le syndicat dans sa défense des droits des salariés.
(*) prénom modifié pour des raisons de confidentialité