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20 / 01 / 2025 | 17 vues
Valentin Rodriguez / Membre
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FO Métaux et l’UIMM se penchent sur les conditions de travail

Début janvier, les locaux de l’UIMM ont accueilli le premier colloque organisé sur la thématique Qualité de Vie au travail et des Conditions de Travail par l’instance paritaire en charge du sujet (IPQVCT). Notre organisation y participait, avec une importante délégation .

 

Contraintes physiques, moyens, conditions sanitaires, temps et rythme de travail, autonomie et marge de manœuvre, relations avec les clients, la hiérarchie et les collègues, sentiment d’utilité, d’accomplissement, etc.
 

Longue pourrait encore être la liste des aspects matériels, organisationnels et psychosociaux que recouvre la notion de conditions de travail, dont découle la qualité de vie au travail. Ils étaient au cœur du colloque paritaire qui s’est tenu le 8 janvier au siège de l’UIMM, le patronat de la métallurgie, et auquel participait notre organisation.

 

Son objectif ?

 

Engager de manière concrète la promotion de l’accord du 7 février 2022 dans sa dimension QVCT (qualité de vie et conditions de travail). Le travail ayant de nombreux effets, positifs comme négatifs, sur la santé physique et psychique, il est à présent admis que c’est son organisation qui peut permettre son amélioration. La démarche QVCT a donc pour objectif de garantir la santé et le bien-être des salariés et, ce faisant, de contribuer à la performance globale de l'entreprise.

 

« La prise en compte de cette thématique est assez récente dans le paysage des relations socio-professionnelles françaises, explique la secrétaire fédérale en charge du dossier, Géraldine Nivon, et est le fruit d'un cheminement qui a débuté il y a plusieurs décennies. »

 

Critique du taylorisme, puis montée en puissance de l’approche socio-technique, suivie de la prise en charge des grands risques professionnels et enfin, au début du millénaire, l’émergence des questions de santé mentale avec la nécessaire prise en charge des « nouveaux risques » à causes multiples et effets différés (RPS, TMS, CRM) : plusieurs étapes ont été dû être franchies pour prendre conscience des limites d’une approche trop restrictive du sujet.

« Notre organisation s’est saisie de cette thématique de longue date et son inscription dans le marbre de notre convention collective ainsi que la tenue de ce colloque doivent beaucoup à notre travail et à notre insistance », ajoute-t-elle.

 

« Un facteur de compétitivité »

 

A cette occasion, Valentin Rodriguez, venu accompagné par une partie de l’équipe fédérale et des membres du groupe de travail Santé Sécurité (GRSS) de la Fédération, a pu appuyer le point de vue de notre organisation sur le sujet lors de la première table ronde de la journée. Revenant sur la genèse et l’esprit de la CCNM, il a souligné qu’un des fils rouges avait été la thématique de l’amélioration des conditions de travail est vecteur d’accroissement de la performance. « C’est à cette condition qu’elles deviennent un facteur de compétitivité, de productivité et de fidélisation des salariés, a fait valoir le secrétaire général FO Métaux, se référant notamment à plusieurs études dont celle de la DARES. 

 

Non seulement cela débouche sur du " gagnant-gagnant " pour les salariés et l’entreprise, mais cela montre aussi que ces différentes thématiques ne sauraient relever de la seule question salariale, à laquelle elles sont trop souvent réduites. » Ainsi, il devient évident comme corollaire que la prise en compte de la QVCT, loin d’être un coût, se révèle être un investissement au même titre que tous ceux qui contribuent à la performance de l’entreprise. C’est aussi, plus largement, un élément d’attractivité pour l’industrie qu’il faut absolument développer.

 

Valentin Rodriguez a également souligné que la valorisation du dispositif QVCT constituait un défi majeur dans la branche de la métallurgie, qui compte de nombreuses TPE et PME, dans lesquelles l’implantation syndicale n’est pas toujours aussi dense que dans les grosses structures.

 

Plusieurs autres tables rondes se sont ensuivies et notre organisation a eu une nouvelle fois la possibilité de faire entendre ses positions et revendications lors de celle consacrée à l’impact des nouvelles technologies sur la QVCT.

C’est Eric Pérès, secrétaire général de FO Cadres, qui s’est exprimé sur les thématiques aussi larges que complexes que sont le droit à la déconnexion, l’infobésité ou encore l’intelligence artificielle, et sur lesquelles, là aussi, les métallos FO proposent de longue date matière à penser et revendications.

 

C’est la secrétaire fédérale Géraldine Nivon qui a pris la parole pour conclure cette journée.

 

Appuyant le propos formulé plus tôt par Valentin Rodriguez, elle a rappelé qu’il ne s’agissait là que d’un début : « Il est maintenant de notre responsabilité d'accompagner les entreprises, notamment les plus petites, dans cette démarche, a-t-elle annoncé. C’est aussi ainsi que nous contribuerons à recréer du lien et à renforcer la cohésion au sein du milieu professionnel. Sans de bonnes conditions de travail, il ne peut y avoir de véritable qualité de travail » a-t-elle conclut.

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