Dans le prolongement de la tenue de son assemblée générale, Patrick Sagon (président de la Mutuelle Générale) a bien voulu répondre à mes questions.

La période des assemblées générales mutualistes s’achève, quel bilan tirez-vous de l’année écoulée et comment la Mutuelle Générale se situe-t-elle aujourd'hui ?

L’année 2020 a été une année évidemment compliquée mais la Mutuelle Générale a su se montrer résistante, à tous les niveaux. Sur notre cœur de métier d’abord, en activant très rapidement notre plan de continuité d’activité et grâce à l’engagement de l’ensemble des équipes, nous avons réussi à maintenir voire à améliorer la qualité du service rendu à nos adhérents.

Sur le plan économique, la bonne production commerciale de la mutuelle et nos efforts de réduction des coûts de gestion nous ont permis d’atténuer les premiers effets de la crise économique et sociale et de stabiliser à la fois notre chiffre d’affaires (1,23 milliard d’euros), notre résultat à l’équilibre (9,5 millions d’euros) et notre marge de solvabilité (288 %, sans dette, ni mesure transitoire). Cette saine gestion nous permet de maintenir très haut notre niveau de solidarité avec nos adhérents, avec plus de 24 millions d’euros de minorations de cotisation et d’aides sociales, sans compter la redistribution des excédents.

Début 2021, vous avez à la fois dévoilé votre raison d’être et votre nouveau projet d'entreprise. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

« Forte de son histoire, de ses valeurs et de ses savoir-faire, la Mutuelle Générale s’engage à vos côtés et se réinvente jour après jour pour améliorer la qualité de vie et renforcer la solidarité entre les générations » : nous exprimons à travers notre raison d’être la vocation de la mutuelle, ses atouts et l’état d’esprit dans lequel nous menons nos actions. Sur cette base forte et claire, nous avons élaboré notre nouveau projet d’entreprise à trois ans baptisé « ensemble 2023 ».

Il s'articule sur quatre enjeux clefs :

• nous mobiliser aux côtés des entreprises en faveur de la protection et de la qualité de vie de leurs collaborateurs, en leur apportant des offres en santé et prévoyance et des services innovants ;
• accompagner les seniors en leur proposant une offre affinitaire au service de leur bien-être ;
• concilier accroissement des performances et amélioration de l’équilibre de vie de nos collaborateurs ;
• renforcer nos actions de solidarité en leur donnant plus d’effet et de cohérence.

Comment ces enjeux se concrétisent-ils ?

Nous passons à l’acte dans chacun des domaines. J’ai évidemment envie de parler de l’accord de mise en place de l’Open travail, qui a été signé à l’unanimité par l’ensemble des organisations syndicales de la Mutuelle Générale. Sous l’initiative de notre directeur général, Christophe Harrigan, un nouveau mode d’organisation du travail au sein de la Mutuelle a pour ambition de permettre à nos collaborateurs de choisir leurs mode et lieu de travail, dans un cadre prescrit, et d’ainsi améliorer leur qualité de vie.

Concernant nos offres, je voudrais notamment citer l’enrichissement de notre plate-forme de services, Flex, aujourd’hui disponible pour les entreprises, et, à la rentrée, pour les particuliers. Nous avons également de nouveaux produits d’assurance en préparation, que nous développons seuls ou en partenariat.

Dans le champ de la solidarité, il me tient à cœur de mettre en lumière notre observatoire solidaire des salarié-aidants. Nous venons de lancer la deuxième édition du baromètre annuel qui nous permet de recueillir l’opinion de nos concitoyens sur la situation des actifs qui accompagnent un proche en d’autonomie. Nous rendrons compte des résultats et des avancées lors du colloque que nous préparons pour l’automne, dans le droit fil de notre raison d’être.