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Accor Invest soigne sa trésorerie et prévoit une saignée sociale
Notre organisation syndicale s’insurge contre les presque 1 800 licenciements programmés par AccorInvest, principalement en France et au Royaume-Uni. Pour la France, 767 suppressions de postes sont envisagées (709 dans les hôtels et 58 dans les sièges).
Notre fédération s'oppose résolument à ces licenciements non justifiés alors qu'AccorInvest bénéficie de tous les dispositifs d’aides publiques depuis mars 2020 et que l’indemnité d’activité partielle versée aux salariés est entièrement prise en charge par l’État.
Au nom de la rentabilité financière à outrance pour la satisfaction des actionnaires, AccorInvest piétine sa responsabilité sociale et sacrifie ses propres salariés, lesquels ont pourtant renoncé à plusieurs de leurs acquis sociaux dans l’espoir de sauver leur entreprise et leur emploi.
Il convient aussi de rappeler la genèse des difficultés invoquées par l’entreprise pour justifier ces licenciements : le projet Booster. En effet, ayant cédé ses actifs à AccorInvest, le groupe Accor peut se targuer d’avoir 4 milliards de trésorerie dans ses caisses pour « passer » la crise. Il semble que cela ne suffise guère aux actionnaires qui exigent de revenir au niveau de rentabilité d’avant la crise !
Qui donc va payer l’addition ? Une fois de plus, ce sont malheureusement les salariés d'AccorInvest, dont la majorité gagne à peine un peu plus que le SMIC et qui ont fortement contribué à la renommée de cette marque.
Du côté de notre organisation syndicale, les choses sont très claires : les licenciements contraints sont une ligne rouge. Nous mettrons toute notre énergie dans cette lutte pour défendre les salariés.