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15 / 09 / 2025 | 11 vues
Alexandre Beau / Membre
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80 ans de la Sécurité sociale : le manifeste de la CFDT

La CFDT a publié cet été un manifeste à l’occasion des 80 ans de la Sécurité sociale. « Défenseure des intérêts matériels et moraux des travailleurs, notamment de leurs droits à la Sécurité sociale, la CFDT entend ouvrir un débat, en matière de protection sociale, sur ce qu’est le modèle social français : ce qu’il est, ce qu’il doit rester, ce en quoi il doit progresser », souligne-t-elle.


L’organisation syndicale rappelle son attachement aux principes, aux institutions et «pour l’essentiel, aux politiques publiques qui constituent notre modèle social».

 

Face au constat d’une légitimité remise en cause, quatre grands risques sont pointés : «désaffiliation», «préférence nationale», «privatisation», «étatisation».


Dans ce contexte, la CFDT énonce plusieurs grands principes. Le premier vise à prendre le temps de la négociation et de la délibération. «On ne peut pas modifier en passant en force, sans causer de grave dommage, notre système de protection sociale», écrit-elle, rappelant le précédent de la réforme des retraites de 2023.


Le premier syndicat de salariés défend également l’autonomie de gestion de la Sécurité sociale, et appelle à la respecter et la renforcer.

 

Autres priorités, inscrire les LFSS dans une perspective pluriannuelle et équilibrer les comptes sociaux à moyen terme. «Les partenaires sociaux et les élus mutualistes prouvent d’expérience, dans les dispositifs qu’ils gèrent au quotidien, que cet équilibre financier n’est pas hors de portée, s’agissant des risques "maladie complémentaire", "prévoyance" et "retraite complémentaire"», est-il souligné dans le manifeste.


La régulation des dépenses et la maîtrise de leur évolution figurent également parmi les grands principes de ce manifeste, à la fois pour lutter contre le gaspillage, «l’économie de la rente» et la fraude sociale.

 

La CFDT entend également augmenter les ressources de la protection sociale. A ce titre, «la CSG reste l’outil le plus efficace, dont l’assiette large est la plus juste». Elle est «aussi favorable à l’instauration d’un impôt sur le patrimoine des plus favorisés ou à une refonte de la fiscalité sur les successions».

 

En revanche, une fiscalisation plus large du financement de la Sécurité sociale est écartée, en particulier la hausse de la TVA jugée «socialement injuste». Par ailleurs, «même si
d’autres sources de financement doivent être sollicitées», les revenus d’activité ont vocation à rester l’assiette prédominante. L’organisation appelle également à «adopter l’approche la plus universelle possible», à prendre en compte les conséquences du choc démographique «sans tarder». Enfin, le syndicat plaide pour poser les bases d’une Sécurité sociale internationale « financée sur un pourcentage des sommes consacrées à la protection sociale dans chaque pays ».

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