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08 / 12 / 2015 | 17 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Nouveaux dérapages sur les projets informatiques de l'Éducation nationale

Les administrations ont, semble-t-il, bien du mal avec leurs projets de modernisation des systèmes d'information. Après les déboires rencontrés sur le « fameux » logiciel de paye des militaires (projet Louvois) et le projet de l'opérateur national de paye des focntionnaires (ONP) dont nous avons eu l'occasion de faire état, le Sénat, dans son raport sur le projet de loi de finances pour 2016, vient d'épingler assez sérieusement l'Éducation nationale suite aux dérapages de dépenses et les surcoûts constatés  sur leur projet SIRHEN (nouveau  système d'information des ressources humaines de l'Éducation nationale).

Ce projet a été lancé en 2009 et la durée du chantier était initialement prévue à sept ans, pour un coût estimé à 80 millions d’euros... On en est loin. 

Le Sénat souligne que : « Déjà, SIRHEN a été généralisé à toutes les académies et à l’administration centrale dans le cadre du processus intégré de gestion administrative et de paye sur une première population de 4 000 personnes (personnel d’inspection et administrateurs civils).

Le déploiement de SIRHEN pour le personnel de direction est prévu pour la fin de l’année 2015 et l’année 2016 devrait voir la poursuite de la construction de l’application et de son déploiement pour les ingénieurs et les techniciens de recherche et de formation.

Suite à un audit du programme mené au second semestre 2013, le coût de SIRHEN a été révisé à 321 millions d’euros (soit un surcoût de 241 millions d’euros) et s’étendra sur treize années.

Pour 2016, 40,4 millions d’euros de CP sont prévus au titre de SIRHEN, ainsi que 44,4 millions d’euros en AE ».

Dans ces conditions et face à l’augmentation continue du surcoût estimé du programme (+31 millions d’euros depuis le PAP 2015) le rapporteur va même jusqu'à s'interroger  sur le bien-fondé du projet, qui « semble engagé dans une folle spirale de surcoût ».

Le Sénat propose en l'état de supprimer les crédits  de plus de 40 millions d'euros pour 2016 et demande au ministère de l'Éducation nationale de justifier ces surcoûts inacceptables...

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