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Nouveau calcul de part variable chez Adecco : chronique d'une baisse tendantielle
La mise en place depuis l'année 2013 d'une nouvelle forme de part variable suscite de plus en plus d'interrogations au sein d'Adecco, l'un des géants français de l'intérim. La contribution totale (CT) vient remplacer depuis un an la contribution directe hors intempérie (CDHI) pour les salariés qui ont signé un avenant à leur contrat de travail. Fortement contesté dès l'annonce de sa mise en place, ce nouvel outil avait même donné lieu à une grève nationale en avril 2013 (voir Le Monde). La direction avait consenti à le rendre applicable aux seuls salariés ayant signé l'avenant « CT ».
Pas de comparatif
La CFE-CGC Adecco a publié sur son site « le témoignage accablant » d'une responsable d'agence PME, qui a 3 CDD et un CDI : son montant de part variable « nouvelle formule » serait de 320 euros par an si elle avait signé son avenant alors que, sous le régime de la CDHI, elle percevait environ 11 000 euros. Celle-ci a demandé à sa directrice de zone un comparatif CDHI/CT (ancien/nouveau calcul) depuis des mois. En vain. Par ailleurs, FO Adecco rapporte que certains salariés passés sous le nouveau régime ont vu leur part variable passer de 300 à 50 euros par mois.
Selon la CFE-CGC toujours, le nouveau calcul pénalise les agences ayant des gros volumes et favorise les structures ayant moins de clients, mais un meilleur taux de marge. Près d'un quart des salariés de l'entreprise (sur un total de 5 600) n'aurait pas encore signé l'avenant « CT » selon le syndicat. Qui fait le constat suivant : « ce n'est bien sûr qu'une question de temps : toute modification du contrat de travail entraînant désormais l'application du nouveau calcul de la part variable ».