Comment avoir les 200 000 rénovateurs thermiques attendus en 2030 ?
C'est la question abordée par Simon Yaspo et Lucas Verney, ingénieurs des mines, dans le dernier numéro de La Gazette de la Société et des Techniques, Publication des Annales des Mines, avec le concours du Conseil général de l’Économie et de l’École de Paris du management.
Pour atteindre la neutralité carbone, la rénovation de l’ensemble des bâtiments est un passage obligé. Ce chantier hors-norme engendre dès aujourd'hui un appel d'air sans précédent sur l'emploi de la filière, puisque 200 000 rénovateurs thermiques supplémentaires sont attendus en 2030. Mais si le BTP recrute, il n'attire pas vraiment... Les auteurs explorent quelques pistes pour relever ce défi et éviter que l’emploi ne devienne le goulot d’étranglement de notre stratégie de rénovation.
La rénovation énergétique, chantier du siècle, est un défi sans précédent sur l’emploi pour un secteur déjà sous tension.
Aussi importe-t-il, notamment, de:
-Passer de la politique de la demande à une politique de l’offre
-Accélérer les recrutements alternatifs
-Renforcer et simplifier le label RGE
-Stabiliser les règles pour attirer les grandes entreprises
-Industrialiser la rénovation par le hors-site
-Transformer la crise du neuf en un levier pour la rénovation
-Permettre les travaux en auto-rénovation
Conclusion
La difficulté à répondre au besoin en emploi qu’elle génère démontre que cette appellation est probablement justifiée. Si des pistes existent pour faciliter le recrutement, il faut combiner la politique de la demande actuelle avec une politique de l’offre qui est aujourd’hui absente.
Sans politique de l’offre, l’emploi deviendra le goulot d’étranglement de la stratégie de rénovation, indépendamment du volume total de subventions accordées.
Il est donc urgent de structurer l’offre de rénovation énergétique pour dépasser son maillage diffus, améliorer les pratiques et attirer les entreprises du bâtiment vers la rénovation