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09 / 04 / 2025 | 16 vues
Corinne Lefaucheux / Abonné
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L’intelligence artificielle et les Scop : leviers de transformation pour l’entreprise de demain ?

Alors que plus de la moitié des salariés (52 %) et des dirigeants (60 %) voient l’IA comme une opportunité, une majorité (80 % des salariés et 71 % des dirigeants) craint qu’elle entraîne des suppressions de postes. Entre opportunités et défis, l’intelligence artificielle (IA) suscite autant d’émerveillements que d’interrogations.

 

L’émergence d’un tel outil technologique à travers toutes les strates de l’organisation de l’entreprise impose une réflexion sur son intégration face aux préoccupations pour l’emploi et la pérennité des entreprises.

Quel regard portent les salariés et les dirigeants sur l’IA, aujourd’hui ?


Avec l’arrivée de cette nouvelle technologie dans l’entreprise, quels sont leurs craintes et leurs espoirs ?


Comment l’intégrer de façon responsable dans le fonctionnement de l’entreprise ?

 

La troisième et dernière vague de la 3ème édition du Baromètre “L’entreprise de demain”, réalisé par OpinionWay pour la Confédération générale des Scop et des Scic (CG Scop), fait le point et apporte quelques réponses sur ce phénomène qui émerge en entreprise.


« Les Scop et les Scic, plaçant les salariés au cœur des décisions, ont un rôle clé à jouer dans l’intégration maîtrisée de l’intelligence artificielle en entreprise pour permettre une transformation qui profite à tous », souligne Fatima Bellaredj, déléguée générale de la CG Scop.


Face à l’IA, les salariés et dirigeants partagés entre enthousiasme et préoccupations


L’intelligence artificielle suscite à la fois enthousiasme et appréhension. Salariés et dirigeants français abordent l’IA avec un optimisme mesuré, conscients de ses opportunités, mais également de ses défis.
 

Ainsi, 52 % des salariés et 60 % des dirigeants voient l'IA comme une opportunité pour l’entreprise de demain.
 

Les avantages perçus sont nombreux :
 

 

  • l’évolution des métiers (74 % des salariés, 73 % des dirigeants)
  • la facilitation de la gestion financière (73 % et 63 %)
  • l’amélioration des conditions de travail (69 % et 59 %)
  • l’accélération de la transition écologique (69 % et 58 %)


L’IA apparaît ainsi comme un levier de modernisation, contribuant à l’optimisation des performances et à la réduction de l'impact environnemental. Néanmoins, des inquiétudes demeurent quant à son impact sur l’emploi. 80 % des salariés et 71 % des dirigeants redoutent que l'IA ne provoque des suppressions de postes.


L’intégration de cette technologie devra donc être menée de façon responsable, avec un accompagnement des salariés dans la transformation de leurs métiers. Cette préoccupation est particulièrement forte chez les salariés des entreprises de taille moyenne et grande (200 à 999 salariés), où 89 % expriment leurs craintes face à une automatisation accrue.


Bien que perçue comme un levier d’optimisation et de modernisation, l’IA suscite des craintes liées à la suppression d’emplois, notamment chez les salariés. Son intégration devra être menée en tenant compte des impacts sociaux. En tant que modèles d’entreprises coopératives et participatives, les Scop peuvent jouer un rôle clé dans cette transformation, en garantissant une gouvernance plus inclusive et une approche équilibrée entre innovation et justice sociale.


« L’intelligence artificielle représente une avancée majeure, mais son intégration doit être maîtrisée pour concilier innovation et impact social. Les entreprises doivent veiller à un déploiement responsable, garantissant équité et transparence tout en limitant son empreinte écologique. C’est en trouvant cet équilibre que l’IA deviendra un véritable levier de progrès au service de toutes et tous », explique Jacques Landriot, président de la CG Scop


 

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