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02 / 10 / 2024 | 29 vues
Christine Simon / Abonné
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La Poste : les embauches sont loin de compenser les départs !!

Le bilan social de La Poste est sorti, comme traditionnellement, au cours de l’été. Notre organisation syndicale s’est penchée sur quelques chiffres et notamment sur ceux qui concernent les effectifs.

 

Qu'en est-il vraiment ?

 

L’entreprise comptabilise157 000 CDI et fonctionnaires. Elle a embauché 9 500 nouveaux CDI en 2023 mais accuse un nombre de départs de 13 700.

 

Outre le fait que, sur l’autel de la productivité, on a réduit l’effectif de plus de 4 000 agents, on peut s’attarder un moment sur les départs : 13 700 départs de l’entreprise.

 

Comment sont-ils répartis ?
 

On compte 4 000 démissions soit le double d’il y a 2 ans. 1 400 licenciements dont la moitié pour inaptitude. Inaptitude bien souvent acquise au cours de la carrière. 7 300 départs en retraite et 730 départs au cours de la période d’essai, soit le double de l’année dernière. De plus en plus de nouveaux CDI rompent leur contrat avec La Poste (et vice versa sans doute) dont les trois quarts en Classes I et II.

 

Pour notre fédération, cela mérite une réflexion plus pointue sur le rêve qu’on vend aux éventuels futurs postiers lors des appels à candidatures édulcorés qui fleurissent sur les sites de l’entreprise. Oui, postier, ce n’est pas ce qu’on croit !
 

Fini les clichés sur les PTT et leur Petit Travail Tranquille.
 

Aujourd’hui, c’est un métier extrêmement difficile, tant en distribution qu’au guichet d’un bureau de poste. Sans doute que les candidats n’ont pas exactement conscience de cela mais on constate également, qu’outre les conditions de travail difficiles et la polyactivité déstabilisante, les départs volontaires lors de la période d’essai interviennent à la réception de la fiche de paie. Le lien avec les salaires peut aussi aisément être fait lorsqu’on étudie l’absentéisme.

 

Dans cette période compliquée en termes de pouvoir d’achat, notre fédération  ne dit pas que La Poste ne fait aucun effort, mais pense qu’elle pourrait faire mieux. On dit que la reconnaissance du travail bien fait est une récompense souvent bien plus appréciée qu’un salaire. Pour le coup, nous n’avons aucun des deux.

 

Force est de constater qu’une meilleure rémunération éviterait certainement cette démission silencieuse à laquelle l’entreprise tente de faire face.

 

Notre organisation syndicale  se battra, lors des Négociations Annuelles Obligatoires pour des hausses importantes de salaires en concordance avec le travail fourni.

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