Les négociations salariales 2023 et la demande légitime d’une prime PPV (prime de partage de la valeur), - même si les primes n’ont jamais été notre revendication première -, s’étaient terminées par un « circulez manants ».  Sous la pression, la situation s’est conclue par une victoire. Au crédit Agricole, l’année 2023  se sera terminée sur une mesure salariale exceptionnelle et pérenne obtenue nationalement par la mobilisation de toutes les organisations syndicales présentes nationalement mais aussi et surtout localement. 
 

Un ultimatum envoyé à la FNCA, signé par toutes les organisations syndicales sauf le SNECA CGC, avec une menace de grève le 14 décembre, a permis la tenue d’une négociation exceptionnelle sur les salaires le 19 décembre. En urgence, car il y avait le feu dans les caisses…

Une bonne pression

La menace de grève du 14 décembre ayant été reportée au 21 en cas d’échec des négociations, la réunion exceptionnelle s’est donc tenue dans un climat particulier, en présence, cette fois, des seules organisations syndicales représentatives nationalement. Certaines caisses avaient déjà commencé à faire monter la pression sur la délégation FNCA en maintenant quand même le mouvement du 14 décembre.

La FNCA était prévenue, les salariés étaient prêts et déterminés et les organisations syndicales étaient unies, le SNECA CGC ayant rejoint le mouvement pour la réunion du 19 décembre.

Après plus de 6 heures de négociation - commencée au ras des pâquerettes - et 9 suspensions de séance, un accord était enfin trouvé pour solder 2023 et couvrir 2024. cadres est jugée nécessaire malgré des divergences avec la FNEMSA quant aux objectifs à atteindre.

La FNEMSA a présenté un plan de travail prévoyant des étapes de concertation et de réflexion en commission technique pour redéfinir les critères de rémunération et les échelles salariales avec un calendrier ambitieux visant une mise en place à l’automne 2024.

Un point de discorde majeur est d’ores et déjà apparu avec la proposition de la FNEMSA de mutualiser les points d’expérience et les degrés repères, proposition à laquelle FO s’oppose catégoriquement, dénonçant les risques d’iniquité et de régression pour les salariés. La négociation nationale aura abouti grâce à la pression de toutes et tous au niveau local.

Une mesure pérenne unique et égalitaire de 1 500 € pour tous, soit une réévaluation égalitaire de tous les niveaux de la grille à hauteur de 1 500 € annuels.

Outre le résultat obtenu, une réévaluation de la grille des salaires de 1 500  € pour tous, cette négociation aura été historique car mobilisant les 8 organisations syndicales présentes dans les caisses régionales ; en prouvant ainsi que tous ensemble, on arrive à faire aboutir des négociations dans l’intérêt des salariés.

Ce n’est effectivement qu’avec la pression mise au sein de chaque caisse régionale que la FNCA a accepté de rouvrir des négociations qu’elle avait balayées d’un revers de main deux semaines plus tôt, et qu’elle a répondu favorablement aux attentes légitimes de tous les salariés n.