L'open space, espace de travail collectif où les bureaux sont sans cloison ou en plateau ouvert avait été promu pour notamment favoriser la communication entre travailleurs.  Après l'engouement qu'a pu rencontrer cette forme d'organisation du travail, il était intéressant, avec un peu de recul, de  faire le point et d'en tirer les enseignements. C'est que vient de faire la Dares au travers de quelques études qui nous donnent un éclairage qui devrait mériter attention...

Ainsi selon la Dares , en 2019, en France, 3,2 millions de salariés, équivalant à deux employés de bureau sur cinq, évoluent dans un open space.

Qui sont-ils ? Quels métiers exercent-ils ? Sont-ils soumis à des conditions de travail et des risques professionnels particuliers ? Quel est leur état de santé en comparaison de celui des salariés en bureau classique ?
 

.... autant de questionnements sur lesquels les notes (*) de la Dares apportent des réponses à intégrer dans les débats du moment sur l'organisation du travail, le rapport au travail...,entre autres.

On retiendra notamment:
 

- Les  salariés en open space sont souvent relativement plus jeunes et urbains. Près des trois quarts d’entre eux exercent au sein d'une vingtaine  métiers, bien que l’aménagement en open space existe dans presque tous les métiers de bureau.

Les salariés en open space exercent plus fréquemment dans les grands établissements et dans le secteur privé.

Ils travaillent davantage en équipe, occupent moins souvent un poste d’encadrement et ont moins de contacts avec le public. 

Ils pratiquent plus souvent le télétravail, surtout ceux qui sont cadres.

- Leur travail est plus intense, plus contrôlé et offre moins d’autonomie,  malgré des horaires moins étendus.

Les rapports avec la hiérarchie sont similaires en open space, mais le soutien entre collègues y est plus fort.

Le travail est moins porteur de sens pour les salariés en open space.

Ils ressentent également plus souvent un sentiment d’insécurité de l’emploi.

-les salariés en open space s’absentent davantage pour raisons médicales, souffrent plus fréquemment de douleurs physiques et sont un peu plus nombreux à avoir un risque élevé de dépression

À l'occasion de ses 30 ans, la Dares avait  convié en décembre chercheurs et partenaires à repenser les grandes transformations du marché du travail et esquisser des perspectives....des échanges qui tombent à point nommé....(*)

(*) Les notes de la Dares:

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dossier/open-space-quels-salaries-quelles-conditions-de-travail

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quels-salaries-exercent-en-open-space

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quels-salaries-exercent-en-open-space

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/evenement/dechiffrer-les-evolutions-du-travail-et-de-lemploi-pour-eclairer-lavenir