En février 2011, Bernard Thibault (CGT) et Bernadette Groison (FSU), dans le prolongement d’un processus engagé en 2009 avec Gérard Aschieri de la FSU, avaient  déjà participé à un débat sur les jeunes et le syndicalisme au congrès de l'UNL (lycéens), avant un  colloque organisé par les deux organisations syndicales sur ce thème.  Les deux organisations, dans un communiqué commun publié à l’époque  se disaient disent « déterminées à poursuivre et renforcer » le travail en commun et « estimaient nécessaire que le débat sur les évolutions du paysage syndical s'intensifie ». Mais force est de constater que depuis les choses avaient peu évolué…concrètement….si ce n’est lors d’une table ronde CGT/FSU/Solidaires  organisée à la fête de l’humanité en septembre 2022 sur la recomposition du syndicalisme. Mais lors de son dernier Congrès Solidaires semble avoir écarté, pour l’instant, cette approche.

Le sujet refait surface

Selon plusieurs sources relayées par la presse ces dernières semaines, la CGT et la FSU travailleraient de nouveau à un rapprochement dont les modalités restent à définir mais « pouvant aboutir à la construction d’un nouvel outil syndical », ce qui serait une petite révolution pour le paysage syndical qui n’a cessé de se diviser. Le syndicalisme dans l’éducation nationale s’étant construit en dehors des confédérations depuis 1948 (1).

Les deux nouveaux responsables  de ces centrales semblent s’être d’ores et déjà accordées en fin d’année 2023  sur plusieurs constats et une méthode de travail , avec un point d’étape au congrès de la FSU en 2025 et  pour objectif  2026, date notamment du prochain congrès de la CGT et les élections professionnelles dans la fonction publique.

De nouvelles réunions de travail devraient se poursuivre dès le mois de février…A suivre dans la mesure où les deux organisations ont des conceptions de fonctionnement pour le moins très éloignées.

(1) Rappelons en effet que lors de la création de FO et la scission d’avec la CGT historique, les enseignants avaient souhaité préserver leur unité en se réfugiant dans l’autonomie en créant la FEN. Pour autant , la tendance réformiste, Unité indépendance démocratie (UID) légèrement majoritaire pendant des années à la FEN face au courant « cégétiste », animé par la tendance Unité et Action   trouva ses limites avec l'éclatement de la Fédération de l'Education nationale (FEN) en 1993 et la création de l’UNSA et la FSU.