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09 / 10 / 2023 | 42 vues
Jean Meyronneinc / Abonné
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Evolution de l'offre de soins hospitaliers en psychiatrie

La situation  des services de santé en milieu hospitalier n'a cessé ces derniers mois de nourri les débats...La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)  vient de publier, pour la première fois, un dossier détaillé sur l’évolution de l’offre de soins hospitaliers en psychiatrie.


Nul doute que dans le contexte actuel, les observations qui portent sur une large période  (2008 à 2019) et  met également en avant les  disparités territoriales, apporteront un éclairage utile, d'autant qu'elles apportent  également  des indications importantes sur  les  disparités territoriales.

 

Depuis une dizaine d’années, la psychiatrie représente, le premier poste de dépenses de l’Assurance Maladie, estimé à 25 Mds € en 2021.

 

On retiendra de cette étude que l’offre de soins hospitaliers en psychiatrie a connu plusieurs transformations marquantes entre 2008 et 2019.

 

Au plan national, le secteur public, malgré une baisse de ses capacités d’accueil, reste majoritaire en France (la part des lits des établissements publics passe de 68,2 % à 63,1 % (-5,1 points) Néanmoins, le secteur privé à but lucratif occupe une place croissante (qui passe  de 18 % à 24% (soit + 6 points), tant en termes de capacités d’accueil que de volume d’activité.



Les capacités de prise en charge à temps complet ont diminué de 6,1 %, passant de 65 600 lits fin 2008 à 61.600 lits fin 2019. Le repli est plus important dans le secteur public (- 5 000 lits) et dans le privé à but non lucratif (-1 000 lits). En revanche, les capacités ont «nettement progressé» dans le privé à but lucratif, avec une hausse de près de 3000 lits à temps plein en douze ans.

 

En revanche le nombre de places pour la prise en charge à temps partiel s'est  accru (+6,3 % de fin 2008 à fin 2019). Cette hausse ne concernant  que l’hospitalisation de jour, majoritaire pour ce type de prise en charge. Le nombre de places est passé de 26 400 fin 2008 à 28.500 fin 2019, avec une augmentation plus marquée dans le privé à but lucratif (+1 440).

 

Ce dossier permet aussi de souligner les disparités départementales (et régionales pour les personnes détenues), et leurs évolutions.

 

Les disparités de densité de lits (pour la prise en charge à temps complet) entre départements sont plus élevées en psychiatrie infanto-juvénile qu’en psychiatrie générale, mais elles se sont réduites en douze ans. La répartition des places (pour la prise en charge à temps partiel) sur le territoire est plus homogène que celle des lits, avec des disparités qui se réduisent légèrement en douze ans. Malgré une augmentation des capacités d’accueil de l’offre de soins hospitaliers en psychiatrie pénitentiaire, certaines zones restent encore dépourvues d’infrastructures dédiées à la santé mentale des détenus.

 

Enfin, le dossier est accompagné de la diffusion, pour la première fois, d’un jeu de données au format CSV : il retrace, département par département, l’évolution de 2008 à 2019 de plusieurs indicateurs décrivant les capacités d’accueil et l’activité des différentes formes de prises en charge hospitalière en psychiatrie.

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